A 24 heures de l'assemblée générale mixte de la Fédération ivoirienne de football (FIF), le secrétaire général de la structure éponyme rassure : nous sommes prêts . Il annonce la participation de Jacques Anouma et souhaite surtout un débat franc avec les présidents de clubs.
L'Assemblée générale mixte de demain passionne les sportifs. Comment expliquez-vous toute cette effervescence ?
Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, il ne s'agira pas d'élections, demain. Nous serons en assemblée générale pour revoir les textes. La FIF dispose de nouveaux statuts élaborés en accord avec la FIFA. Ce sont ces textes qui seront soumis lors de cette AG mixte pour adoption. Quant à l'élection du nouveau président de la FIF, elle se tiendra plus tard. C'est justement au cours de cette AG mixte que la date de l'élection sera fixée.
Revenons à toute l'effervescence qui entoure l'AG mixte
Je pense que les élections à la FIF ont toujours passionné le grand public. Ce n'est pas surprenant car le football, ici comme ailleurs, reste le sport-roi. J'ai assisté à des assemblées générales houleuses où un ou deux mois avant, c'était des commentaires dans tous les sens. Cela confirme que le football demeure la passion de la plus grande partie de la population.
L'AG mixte de la FIF, c'est demain. Etes-vous fins prêts ?
Oui. Nous avons procédé à une série de réunions pour nous assurer que toute l'organisation prévue est prête pour demain.
Confirmez-vous la présence de Jacques Anouma ?
Le président de la FIF, Jacques Anouma est là. Il assistera à l'AG.
Dans les coulisses, on apprend que les présidents de clubs ne laisseront pas passer certains textes. Est-ce que cela n'augure pas d'une AG mixte houleuse ?
Il faut que les présidents de clubs prennent leurs responsabilités. Je suis pour un débat franc et vigoureux par rapport aux textes. N'oubliez pas qu'ils constituent la boussole de la Fédération. Je ne souhaite pas qu'on aille à une AG où les présidents de clubs ne réagissent pas. Ils doivent apporter leur contribution à l'édification d'un football encore plus performant. Et cela ne peut que se faire à travers les textes. C'est une bonne chose que des présidents de clubs aient cette envie de participer positivement, je suppose, à l'élaboration de nouveaux textes.
A quoi doit-on s'attendre concrètement, demain à la Bourse du travail de Treichville ?
Il y a un certain nombre de points qui ont dû retenir l'attention des présidents de clubs quant aux statuts. J'insiste sur les statuts car c'est le plus important. C'est ce qui définit notre football. Nous devrons également prendre en compte tous les changements proposés par la FIFA. Je dis bien proposés et non imposés. L'assemblée étant souveraine, elle décidera. J'attends des dirigeants de clubs, une participation positive et active. C'est à ce prix que nous pourrons améliorer notre football. On reproche beaucoup de choses aux dirigeants de clubs, lorsqu'il s'agit des fédérations. Par exemple, de n'être soucieux que des aspects financiers. C'est pareil lorsque nous allons aux congrès de la CAF, les présidents de clubs n'interviennent pas pour déflorer les textes. Il est important qu'ils s'impliquent davantage.
Chaque jour, des candidats à la succession de Jacques Anouma se déclarent. Quels commentaires faites-vous ?
C'est une bonne chose. Il ne faut pas que les gens pensent que le fauteuil de président de la FIF est spécialement réservé à une catégorie de personnes. Le souci du président Anouma a toujours été démocratique. Permettre à tous ceux qui s'en sentent capables, de se présenter à l'élection de la FIF. Il faut se réjouir de cette situation. Cela signifie que les gens ont pris conscience que le football est important dans notre pays et aspirent à le gérer. Seulement, tout cela doit se faire dans un esprit sportif affirmé. Le football reste avant tout une famille et quel que soit le nombre de candidats, nous devons arriver à tenir une AG saine et pacifique.
A ce jour, est-il possible de connaître les candidats officiels au poste de président de la FIF ?
Non, on ne peut pas le savoir.
Pourquoi ?
Le dépôt de candidature ne sera ouvert qu'après l'AG mixte de demain. C'est cette AG mixte-là qui va arrêter définitivement la date de l'élection. Et comme le disent les textes, nous aurons un mois pour ouvrir la liste des candidats. A ce moment-là seulement, nous saurons qui est candidat ou qui ne l'est pas.
Entretien réalisé par Guy-Florentin Yaméogo
Mondial Cadets
L'altitude, l'adversaire des Eléphanteaux ?
Les Eléphanteaux, en ce moment en terre mexicaine où ils démarreront leur Mondial face à l'Australie le lundi 20 juin prochain, peuvent avoir du souci à se faire. Nous avons du mal à respirer, confie un joueur joint au téléphone qui souhaite garder l'anonymat. Il faut dire que l'altitude constitue une vraie menace pour l'entraîneur Alain Gouaméné et sa bande actuellement à Mexico City avant le grand départ pour Guadalajara. Des aspects climatiques rudes perturbent la préparation des jeunes ivoiriens à cette Coupe du monde qui se jouera à plus de 2000 mètres d'altitude avec 5 heures de décalage horaire. Bien qu'étant au Mexique depuis deux semaines, Diarrassouba Idrissa, Lago Lionel, Bedy Guy-Stéphane et leurs camarades s'acclimatent lentement. Logée dans le Groupe F avec et l'Australie, le Danemark et le Brésil, la Côte d'Ivoire espère aller très loin. Mais avouons-le, l'affaire s'annonce corsée.
G.F.Y.