mardi 21 juin 2011 par Le Patriote

Accentuer l'exploitation des ressources énergétiques et minières, mobiliser les investissements dans un cadre contractuel et réglementaire et surtout veiller au respect des contrats et des règlements pour hisser, à court terme, la Côte d'Ivoire au rang de pays émergents dans les 20 prochaines années. C'est ce qu'on retient des travaux qui ont sanctionné le séminaire national des mines et de l'énergie, les 9 et 10 juin, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, avec pour thème : Mines et énergie : quelles perspectives pour les 20 prochaines années . Pour le ministre Adama Toungara, les perspectives sont tout simplement bonnes. Au regard de la qualité et la pertinence des réflexions et des propositions, le ministre des mines, pétrole et énergie a promis en faire bonne usage. Après deux journées de travaux intenses et enrichissants, je suis particulièrement heureux de constater que les résultats de vos travaux soient à la hauteur de nos attentes. Je puis vous assurer que je m'emploierai à faire en sorte que le gouvernement prenne en compte et fasse bon usage des avis, propositions faits par le séminaire a-t-il déclaré. Lors du point de presse, qu'il a animé en dehors du séminaire, le ministre des mines, pétrole et énergie, a fait savoir que la Côte d'Ivoire peut encore espérer de son sous-sol. Vos travaux retiennent qu'il est tout à fait réalisable de tripler notre de production d'ici à six (6) ans et de mettre en valeur certains gisements de Fer et de Nickel par des synergies impliquant des travaux d'infrastructures a-t-il soutenu. Il a révélé que le potentiel du sous-sol ivoirien est toujours énorme au point de faire de la Côte d'Ivoire la Rotterdam d'Afrique, la vraie plate-forme des opérations pétrolières du continent. Cependant, s'agissant de l'exploitation pétrolière, Adama Toungara a noté qu'il convient de se remettre au travail pour rattraper le temps perdu. Tous les secteurs de raffinage ont été mis en place dans les années 70. Ce qui indique que l'architecture des mines et de l'énergie n'a pas changé. Il s'agit de rattraper les années perdues a-t-il ajouté. A propos du secteur de l'électricité, le ministre des mines, pétrole et énergie a été très explicatif. Sur le fonctionnement des centrales thermiques d'Azito et de Ciprel, il s'est voulu clair Azito et Ciprel vont continuer de jouer leur rôle. Mais les Ivoiriens doivent savoir que nous sommes sur la côte raide en ce qui concerne les approvisionnements en électricité. La Côte d'Ivoire est aujourd'hui tributaire du thermique à contribution de 70%. C'est-à-dire que 70% de l'électricité produite dans notre pays est à base de gaz. Or, nous constatons que les réserves de gaz s'épuisent. Et que si dans 24 mois, nous ne faisons pas de nouvelles découvertes, certaines centrales électriques qui utilisent le gaz naturel vont être arrêtées . Pour Adama Toungara, la découverte de nouveaux gisements de gaz en vue d'une production massive pourrait éviter de nouveaux délestages au pays. Face à cela, nous allons mettre l'accent sur la découverte de nouveaux gisements de gaz. Et nous assurer aussi que les gisements existants qui ne sont pas mis en production, le soient pour que le gaz arrive très rapidement à Abidjan. Nous allons aussi travailler sur d'autres options, il s'agit de faire venir du gaz naturel liquéfié. L'autre option serait de nous connecter au pipeline de gaz africain qui vient du Nigeria et qui est déjà arrivé à Takoradi, au Ghana. Nous avons ces options, mais il n'y a pas de panique car nous allons faire en sorte qu'il n'y ait pas de délestage, qu'il n'y ait pas de rupture d`approvisionnement de gaz dans notre pays a-t-il rassuré.
Sogona Sidibé

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