mardi 28 juin 2011 par Nord-Sud

Patron des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) de la zone de Daoukro, le capitaine Kamagaté Bamos raconte que la prise de la ville natale d'Henri Konan Bédié n'a pas été difficile. Seul problème auquel il fait face, au quotidien, les litiges terriens.

Quelle est la situation sécuritaire à Daoukro ?
La sécurité ne peut pas être parfaite à 100°/°. Nous faisons toutefois du mieux que nous pouvons pour permettre à la population de vaquer librement à ses occupations.

Comment s'est déroulée la prise de la ville de Daoukro aux mains des ex-Forces de défense et de sécurité (FDS) de Laurent Gba­gbo ?
Dès que nous sommes arrivés à Daoukro, nos ennemis avaient déjà décampé. Pareil à M'Bahiakro.

Comment avez-vous été accueillis à Daoukro ?
Ouf ! La population était épuisée. Nous avons senti un accueil chaleureux de la part des Daoukrois. Mes combattants et moi avions la chair de poule. Dans les yeux des habitants, nous sentions un soulagement.
Depuis avril vous êtes installés à Daoukro. Quel bilan pouvez-vous faire de vos actions ici ?
C'est un bilan positif. Depuis deux mois, le président Bédié est là. Ce qui montre que la sécurité est bonne. En ville comme en brousse, la patrouille bosse.

Comment se déroule la cohabitation avec les ex-FDS ?
Parfaitement. (Sourire) Mon adjoint est un rallié et nous travaillons en bonne intelligence. A l'escadron mobile de Daoukro, il y a plus de 250 gendarmes. Ils sont tous là en dehors des grands malades. Avec le capitaine Haïdara, commandant de l'escadron, nous veillons à la sécurité de la ville.

A quels problèmes êtes-vous confrontés à Daoukro ?
Depuis que je suis ici, les vrais problèmes de Daoukro sont des problèmes de terres. Il y a constamment des litiges terriens. Or, je ne suis pas un spécialiste de ces choses-là. Je les confie donc aux spécialistes. Dieu merci, les juges ont recommencé à travailler. Je travaille aussi avec le commandant de brigade et le commissaire de police. Il arrive aussi que le procureur nous oriente. Et si la situation me dépasse, je fais arrêter toutes activités dans la zone jusqu'à sa résolution.

Avez-vous un message aux populations de Daoukro ?
Nous travaillons pour la République et non pour un individu. L'armée reste républicaine. Les hommes passent mais la République demeure. Je demande au ministre de la défense, mon patron, de nous aider à résoudre nos problèmes logistiques. Il y a aussi un gros problème de carburant pour nos patrouilles. Je fais des efforts mais ce n'est pas facile. Daoukro est une ville stratégique et les autorités doivent penser à nous.

Entretien réalisé à Daoukro par Guy-Florentin Yaméogo

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