mercredi 29 juin 2011 par Le Nouveau Réveil

Arrestation du Président Laurent Gbagbo : Les derniers instants dans le bunker", c'est l'information principale que notre confrère Le Temps a traitée. Dans les propos attribués à Mme Agnès Tanoh, chef de service chargée des finances et moyens généraux au cabinet de l'ex première dame Simone Ehivet Gbagbo, les circonstances de la mort tragique du ministre Désiré Tagro ne manquent pas de retenir l'attention du lecteur. Elle indique en effet que l'ex-ministre de l'Intérieur s'est proposé à la négociation. " () Je l'ai vu et entendu téléphoner à quelqu'un. Il a dit un numéro dans lequel il y avait le nombre 936 ou 906. Il a dit à cette personne "demandez-leur d'arrêter de tirer, je viens discuter" () Pour aller à la discussion, le ministre Tagro a demandé un drapeau blanc. Nous lui avons donné une nappe blanche. A peine a-t-il mis le nez dehors qu'il est revenu sur ses pas en criant "ils ont tiré sur moi, ils ont tiré sur moi". Des militaires adverses qui étaient sans doute à la porte des escaliers se sont engouffrés derrière lui ", martèle-t-elle. Ces dires soulèvent à l'analyse des interrogations sur le coup de fusil qui a malheureusement fait perdre la vie à Désiré Tagro. Qui a tiré réellement sur lui ? Est-on en droit de s'interroger. En effet, ceux qui ont pu voir l'image du ministre ensanglanté sur la vidéo, se sont sans nul doute aperçus qu'il a reçu la balle dans la mâchoire inferieure, en dessous du menton. Et, tout porte à croire que la balle a traversé le menton de profil. Si cela est vérifié, il serait de ce fait difficile de faire admettre que ce sont les Forces républicaines qui lui ont porté le coup fatal comme certains veulent le faire croire. Du coup, on est à même de savoir si le coup n'est pas parti des irréductibles du camp Gbagbo qui se seraient opposés à la démarche de négociation qu'a décidé d'entreprendre le ministre. Puisque Mme Agnès Tanoh révèle aussi par ailleurs dans son entretien que Laurent Gbagbo n'était pas pour la tentative de négociation. Alcide Djédjé n'avait pas la caution de Laurent Gbagbo. " () J'ai même appris que le ministre Alcide Djédjé a entrepris des démarches auprès de l'Ambassadeur de France en Côte d'Ivoire et a obtenu le départ du Président Laurent Gbagbo en exil sans l'accord de ce dernier, mais il a refusé ", soutient-elle alors que les médias avaient soutenu le contraire. Qui donc a tiré sur Désiré Tagro ?

Paul Koffi

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