mercredi 29 juin 2011 par Le Temps

On a accusé Laurent Gbagbo de tous les péchés d'Israël. On lui a reproché de bloquer les élections.
La communauté internationale l'a noirci à souhait, pour ternir son image aux yeux du monde. Elle l'a présenté comme celui qui faisait entrave à la démocratie en Côte d'Ivoire. On l'a contraint à prendre par à un scrutin présidentiel dont la transparence, la sincérité et la crédibilité étaient visiblement menacées par la rébellion qui tenait encore les armes, dans les zones ex-Cno. Même les Etats- Unis s'en sont mêlés au nom de la démocratie, pour demander le départ de Laurent Gbagbo, après le complot international qui a visé à lui arracher de force sa victoire. Une victoire qu'on tenait à donner, coûte que coûte à Ouattara. Aujourd'hui, le v?u des ?'grandes démocraties du monde'' a été exhaussé. Le mentor du Rdr est au pouvoir. On attend de lui qu'il organise dans les plus brefs délais les élections générales en créant les conditions de leur tenue. C'est-à-dire en mettant fin à la
captivité arbitraire de ses prisonniers, en arrêtant la traque contre les cadres et les militants Lmp pour permettre à la vie politique de reprendre, en réalisant la réconciliation nationale et en rangeant les armes, entre autres exigences de la démocratie. Nous espérons que ses parrains, ces vieilles démocraties, veilleront sur cette démocratie au nom de laquelle ils ont détruit la Côte d'Ivoire.
A moins que le nouveau pouvoir cherche à bloquer les élections ou à exclure Laurent Gbagbo
et les gens de son camp. On ne s'offusquera pas de ces mots, on les a déjà entendus dans ce pays.
Ouattara doit organiser des élections libres, ouvertes à tous et transparentes. Comme il avait
demandé à Laurent Gbagbo de le faire. Son tour est arrivé.

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