Le séminaire gouvernemental, initié par le Premier ministre, Guillaume Soro, sur instruction du président de la République, Alassane Ouattara, en vue de dresser les lignes directrices de l'action du gouvernement pour les six prochains mois, débute aujourd'hui.
Mardi 5 juillet 2011. La Côte d'Ivoire prend rendez-vous avec la bonne gouvernance. L'histoire retiendra que c'est ce jour-là que s'est ouvert le séminaire gouvernemental, initié par Alassane Ouattara. Objectif : dresser les lignes directrices de l'action du gouvernement ainsi qu'un état exhaustif des actions majeures à réaliser par les départements ministériels pour les six mois à venir . Pendant deux jours, chacun des 36 ministres du gouvernement de Guillaume Soro présentera son plan d'action au gouvernement. Ce qui devrait donner trente-six exposés qui seront critiqués et amendés par leurs pairs sous l'?il vigilant du chef de l'Etat, président du séminaire. Selon un communiqué rendu public par le gouvernement, les programmes des ministres doivent tenir compte de l'économie, du social, de la culture, de la sécurité et de la réconciliation nationale. Ce qui devrait donner naissance à des actions gouvernementales concertées
et complémentaires. Fini donc l'ère où des ministres se marchaient sur les pieds. Ou posaient des actions à la limite incompatibles. Le travail des différents ministères n'en sera que plus précis et efficace. Mais aussi mieux
évaluable. Dans six mois, les Ivoiriens connaîtront les noms des ministres qu'ils paient à perte. Ceux qui auront flashé , nous annoncions cette éventualité dans nos colonnes le 31 mai dernier, seront connus. Et, par honnêteté, ils devraient rendre le tablier. Les critiques ne se feront pas à la tête du client mais sur la base d'actes concrets. On comprend mieux pourquoi le président de la République a annoncé que les membres du gouvernement seront notés. On ne le dira jamais assez, par cet acte, Alassane Ouattara donne un signal fort à tous les sceptiques, de sa détermination à faire de la bonne gouvernance sa marque déposée. En sus, cette façon de fonctionner garantit au gouvernement d'être efficace. Un ministre qui sait qu'il sera noté et qui a l'obligation de respecter un chronogramme qu'il a lui-même défini, peut-il s'embourber dans le copinage ? Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Sidiki Konaté, l'a clairement signifié à ses collaborateurs : le président regarde vers son Premier ministre. Celui-ci exige des résultats à ses ministres qui, eux, mettent la pression sur les directeurs. C'est de cette chaîne de gouvernance qu'un Etat ambitieux a besoin pour éviter que chacun fasse n'importe quoi. Bon séminaire, messieurs les ministres!
Bamba K. Inza