mardi 5 juillet 2011 par Le Temps

La bataille pour le contrôle de la Fif fait déjà rage. Et pendant que le président sortant, Jacques Anouma rencontre les présidents de clubs pour les convaincre à nouveau, ses adversaires donnent dans le dénigrement.
La date de l'Assemblée générale élective de la Fédération ivoirienne de Football, sera connue au sortir de l'acte II de l'Assemblée générale mixte prévue le 9 juillet prochain. Les différents candidats s'adonnent à c?ur joie dans une sorte de précampagne qui ne dit pas son nom. Anouma, Dieng, Anzouan, chacun y va de ses stratagèmes dans ce jeu. L'Ambassadeur Jacques Bernard Anouma, ci-devant président de la Fif, même s'il ne l'a pas encore fait officiellement, entend briguer un troisième mandat. Devant la bataille en front renversé que ses adversaires à moitié camouflés mènent en vue de le voir quitter la tête de la Fif, Anouma adopte des voies civilisées. Sans tomber dans la démesure, il prépare à feu doux son maintien à la Maison de verre de Treichville, l'objet de convoitise de ses antagonistes. C'est ainsi que l'homme aux deux Coupes du Monde a décidé d'aller à la rencontre de ses mandants. La série d'entrevues débute avec les présidents de Ligue 1 ce matin à partir de 10 h au siège de l'instance faîtière du sport roi ivoirien, à Treichville. Le lendemain mercredi, le président sortant échangera avec ceux de la Ligue 2. Le clou de ce dialogue direct se fera avec les dirigeants des clubs de troisième division. Il ne leur fera pas encore la cour. Mais il leur réitérera, à n'en point douter, sa volonté de poursuivre voire parfaire les ?uvres titanesques entamées, depuis qu'il est aux affaires, depuis 2002. Pour un football ivoirien plus développé, plus compétitif sur la scène internationale. Lors de la première partie de l'Ag mixte, le 18 juin dernier à la Bourse du Travail, il a marqué des points importants. Ce jour-là, les présidents de clubs n'ont pas trouvé à redire sur sa gestion de 2008, 2009 et 2010. Sur les 66 délégués qui avaient pris part aux travaux, 65 ont reconnu l'excellent travail que lui et son Comité exécutif ont abattu. Des signes qui ne trompent pas. A cette même Assemblée générale, le président Jacques Anouma, pour démontrer sa bonne foi dans sa gestion, a promis faire venir, le 9 juillet, un émissaire de la Fifa. Preuve qu'il a fait sienne la gestion transparente et rigoureuse.
Ses adversaires s'y prennent mal
Pendant ce temps, de l'autre côté de la rive, chez ses adversaires, c'est la veillée d'arme. Dieng Ousseynou veut reprendre le fauteuil. Albert Anzouan Kacou précédemment collaborateur d'Anouma - il était chargé de la Commission d'organisation des compétitions - veut lui ravir la place. Pour dit-on, se venger pour on ne sait pourquoi. Le premier cité, certainement à court d'arguments, veut quitter la pelouse pour l'arène politique. Et pourtant sport et politique ne font pas bon ménage. Il est allé même voir Henri Konan Bédié du Rhdp pour avoir son onction. Se trompe-t-il de combat. On peut répondre par l'affirmative vu cette démarche qui surprend plus d'un président de club. Anzouan - qui représente désormais Daoukro Fc - lui, par l'entremise de Sangaré Mahamadou à qui, il y a quelque temps, Anouma avait confié une compétition dit Tournoi du District. Lors de l'Ag en juin dernier, Sangaré avait déjà engagé les hostilités. Il cherchait la petite bête pour le clouer au pilori. Il ne l'a pas trouvé. Ou du mois pour l'instant. D'autres encore, tapis dans l'ombre, souhaitent même que le nouveau pouvoir l'arrête, gèle ses avoirs et l'envoie à la Pergola où se trouvent les pro-Gbagbo. Ils le rouent de coups, de mauvais tacles dans des journaux. Mais est-ce de cela que les présidents de clubs et partant le football ivoirien ont besoin ? Les dirigeants de clubs aviseront le jour J.
Eugène Djabia
djabia05664285@yahoo.fr

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