mercredi 6 juillet 2011 par Le Patriote

La crise, qui couve à la fédération ivoirienne de karaté et disciplines associées (FIKDA), est en voie de résolution. Par arrêté ministériel N°300MSL-Cab du 30 juin 2011, le ministre Philippe Legré a décidé de la mise sur pied d'un comité ad' hoc pour sortir le karaté de la tourmente. Ce comité composé de trois fonctionnaires du ministère (Directeur général des sports, le directeur de la règlementation et du contentieux et du directeur des sports de haut niveau), trois membres du bureau de Me Vincent Yaï et de trois autres du bureau fantoche du putschiste Patrice Baï aura pour mission, dans deux mois, d'organiser de nouvelles élections. Une décision sage, est-on tenté de dire, mais la gêne ici est que le tout nouveau ministre des Sports désavoue son prédécesseur. Dans cette crise au karaté, Me Baï a agi en hors-la-loi. Au mépris de toute la réglementation régissant cette discipline, il a organisé une assemblée générale extraordinaire pour se faire porter à la tête de la fédération, le 24 octobre 2010. Pendant que le bureau légitime et légal conduit par Me Yaï projetait d'organiser l'élection le 21 novembre de la même année. Soutenu dans sa forfaiture par la direction générale des sports, le collaborateur de l'ex-président Laurent Gbagbo ira jusqu'à menacer ses adversaires. Ce qui va conduire les protagonistes au tribunal. La justice ivoirienne réhabilite le bureau légitime en février, mais Me Baï refuse d'entendre raison et s'installe de force à la fédération. Cette injustice va durer jusqu'en avril dernier à la suite du régime de Gbagbo, soutien du putschiste, où Me Yaï et son équipe ont retrouvé les locaux du siège au Plateau. Convaincu de la légitimité du président sortant, le ministre Dagobert Banzio avait donc donné instruction à ses collaborateurs d'assister Me Yaï Vincent pour l'organisation d'une assemblée générale élective le 26 juin dernier. Mais le ministre Legré s'oppose à la tenue de cette assemblée au grand désarroi de Me Yaï. Tout ce que je veux faire, c'est de rendre compte de ma gestion. Je ne suis pas candidat. Il y a des échéances qui nous attendent et il faut permettre au futur président de les préparer au plus vite, a déclaré récemment le président sortant. Si la justice ivoirienne a reconnu Me Yaï comme le président légitime et conforté par le ministère des Sports sous Banzio, c'est à lui et lui seul d'organiser l'assemblée générale. Pas par un comité ad' hoc comme l'a décidé Legré. En agissant ainsi, il réfute la décision judiciaire réhabilitant Me Yaï et désavoue son prédécesseur qui maîtrise mieux le dossier. Si telle est son intention, on peut dire alors que Legré Dakpa Philippe est bien parti pour avoir une floraison de crises dans les fédérations.

OG

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