mercredi 6 juillet 2011 par Soir Info

La quiétude n'est pas de mise au sein du personnel soignant de l'hôpital général de San Pedro. Des parents et leurs malades nous insultent, nous menacent et quelquefois nous lancent à tort des malédictions , expliquent certains d'entre eux qui ont requis l'anonymat. Les raisons d'un tel acharnement sont fournies par un infirmier : Les malades savent tous que les soins médicaux sont gratuits. Ils arrivent donc sans le moindre sou. Vous avez vous-même vu la pharmacie de l'hôpital, on n'y trouve que du sparadrap, des seringues et quelques babioles médicales. Quand ils ne peuvent avoir chez nous les médicaments qu'on leur prescrit, ils s'énervent. Certains nous accusent même de revendre les médicaments aux pharmacies privées, mais il y a aussi une pénurie à leur niveau . Quant aux services les plus exposés au courroux des plaignants, une sage femme révèle : Les personnels de la maternité, des urgences et de la chirurgie reçoivent le plus de menaces. Il y a eu pas mal de morts ces temps-ci faite de médicaments et c'est nous qu'on accuse de ne pas faire notre travail. En tout cas, ça fait peur surtout quand ceux qui se plaignent viennent avec des parents en armes . Concernant cette dernière révélation, l'administration du Chr aurait décidé de prendre langue avec la hiérarchie des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) afin de régler au mieux cette situation. Cependant, nous n'avons pas pu en avoir la confirmation auprès des autorités hospitalières. A l'analyse, la source des maux évoqués plus haut est la non disponibilité des médicaments, à la pharmacie de l'hôpital. Le gouvernement est ainsi interpellé afin que la vie de ceux qui luttent pour la nôtre ne soit plus en danger.

Nérou Kouadio
Correspondant à San Pédro

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