mardi 12 juillet 2011 par Le Patriote

Vérité, loyauté, courage et détermination. Ces qualités sont rares dans la classe politique ivoirienne. Il est important de le souligner surtout quand un responsable politique, à lui seul, les incarne toutes. Henriette Dagri-Diabaté, Secrétaire générale du RDR, est de cette classe rare de leaders politiques ivoiriens. Elle boucle cet après-midi, à la tête de ce parti, 17 ans d'engagement et de détermination. Cette historienne qui a fait la prison pour ses convictions, a montré qu'elle avait le visage de la détermination. Sans se renier, elle a piloté le parti d'Alassane Ouattara pendant ses heures de braise. C'est sans doute, la raison pour laquelle, le Chef de l'Etat a admis publiquement l'avoir nommée à la Grande Chancellerie pour qu'elle lui porte, de ses mains, les insignes de l'Ordre national. Un mérite reconnu. Le bilan d'Henriette Diabaté à la tête du RDR est plus que probant. C'est en janvier 1999 que, suite au décès de l'ancien Secrétaire général Georges Djéni Kobina que la diplômée de la Sorbonne est élue au Secrétariat général de son parti. A peine, a-t-elle le temps de se consacrer à la construction de son parti et à son implantation sur le territoire national que la crise politique qui s'est intensifiée dans le cadre de la revendication des meilleures conditions d'organisation du scrutin présidentiel de 2000, la conduit en prison avec d'autres cadres de son parti. A sa sortie de prison, Henriette Diabaté reprend le combat là où elle l'avait laissé pour implanter le RDR. Deux ans plus tard, lors des élections municipales, en fait, le premier scrutin national auquel participe son parti, Henriette Diabaté conduit le RDR à une victoire écrasante. Le parti se positionne à la première place loin devant le FPI de Laurent Gbagbo et devançant même l'ancien parti unique, le PDCI-RDA. Sur cette victoire, en tandem avec le président du parti, Alassane Ouattara, qui l'a reconduite à deux reprises depuis son élection à la tête du parti, Henriette Diabaté a réussi à s'imposer malgré les velléités de quelques cadres qui mettaient en doute ses aptitudes à l'orée du deuxième congrès ordinaire du RDR. Plus requinquée que jamais, Henriette Diabaté a mené une campagne de proximité, parcourant, de jour comme de nuit, les villages et hameaux les plus reculés du pays Akan pour sensibiliser ses parents et les désintoxiquer suite aux campagnes de désinformation distillées. Bien évidemment, c'est le parti d'Henriette Diabaté qui, arrivé second au premier tour du scrutin présidentiel, a fini par s'imposer au second tour grâce au jeu des alliances politiques. La Secrétaire générale du RDR y a été pour beaucoup. Sa présence à la tête d'un grand parti politique en Côte d'Ivoire venait de prendre fin pour faire d'elle, la Secrétaire générale du parti au pouvoir jusqu'à ce que le Président de la République décide de la promouvoir à la tête de la Grande chancellerie de l'Ordre national. Henriette Diabaté, dans les années 60, peu après l'indépendance du pays, était la seule femme ivoirienne de la faculté d'histoire de l'université de Cocody au milieu de ses collègues français. Pendant longtemps, elle a été la seule femme Secrétaire générale d'un parti politique d'envergure en Côte d'Ivoire, dans la sous-région et en Afrique. Depuis deux mois, elle est la première femme présidente de la Grande Chancellerie de l'ordre national de Côte d'Ivoire. A 76 ans, son parcours exceptionnel est loin d'être terminé.

C.S.

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