mardi 12 juillet 2011 par Nord-Sud

Le Bnetd emboîte le pas à la Dmp et reste formel sur l'existence de défectuosités dans les travaux de réhabilitation de la route du zoo. Selon Atsé Acho Parfait, directeur départemental des infrastructures et des transports au Bnetd, il y a eu des défaillances sur l'enrobé bitumineux. C'est un problème d'exécution technique d'enrobage qui n'a pas été bien assuré par la centrale. Et le contrôle effectué par le Bnetd a permis de déceler des anomalies et de demander la correction. C'est pourquoi nous avons obligé l'entreprise Fadoul à poser une autre couche de roulement sur la voie de droite (sens Williamsville-Zoo), explique-t-il, convaincu que c'est la marque d'un contrôle vigilant et efficace. Pour M. Atsé, du fait de la non-homogénéité du sol, des vibrations peuvent être à la base du dérèglement de l'ouvrage. Mais, ce qu'il reproche à l'entreprise, c'est de ne pas pouvoir effectuer un autocontrôle pour prévenir de telles déperditions. Il est vrai que le Bnetd contrôle un peu en amont pour éviter les gros problèmes en aval où nous intervenons plus. C'est quand les enrobés sont mis en place sur la voie que le Bnetd procède au prélèvement pour contrôler et voir si les prescriptions techniques données par rapport à ce marché, ont été respectées. Mais, cela n'exclut pas que l'entrepreneur doit faire un autocontrôle régulier, argumente-t-il. Le directeur départemental insiste pour dire que le maître d'ouvrage a engagé une procédure d'annulation du contrat contre la société Fadoul parce que le délai qui a été dévolu pour ce travail, est largement dépassé. Et malgré cela, cette entreprise n'affiche toujours pas une volonté à terminer le chantier assez rapidement. A ses yeux, deux principales raisons expliquent les difficultés rencontrées avec les talus (accotements). Premièrement, on retrouve des dépôts de terre sur la voie à cause des travaux d'extension du réseau électrique qui ont nécessité l'ouverture de tranchées. Deuxièmement, eu égard aux problèmes d'urba­nisation et aux con­train­tes foncières, il est difficile de faire coucher les monticules. En ville, ces travaux sont très délicats contrairement en rase-campagne où on couche complètement ces talus pour éviter les éboulements. Si on doit faire ce même travail au zoo, on risque de nous retrouver dans les habitations. On a essayé de créer une pente pour permettre au talus de tenir. Pour cela, nous faisons des faussées de crêtes pour canaliser les eaux de ruissellement, démontre l'ingénieur. Le Laboratoire du bâtiment et des travaux publics (Lbtp) et sa structure ont justement conduit une étude qui ouvre la voie au maçonnage des talus. Cela va coûter certainement cher mais il devient un impératif pour éviter que l'ouvrage ne soit totalement mis en danger. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas répertorié ces problèmes, mais il fallait attendre de voir comment l'ouvrage allait se comporter, souligne le technicien qui déplore la limitation des ressources notamment pour des conditions de rentabilité de l'ouvrage dans ces types de travaux. Il faut que le service que rend l'ouvrage soit supérieur à son coût de fabrication. Ce n'est pas toujours facile de concilier les deux, regrette Atsé Acho.
C.C.E.

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