mardi 12 juillet 2011 par Nord-Sud

Comme s'ils s'en doutaient, les élèves du secondaire du collège moderne Anador d'Abobo ont répondu présents dans les classes, ce matin. De l'autre côté, ceux du groupe scolaire Adama Sanogo grouillent à l'entrée pour être à l'heure. Au lycée moderne du Mahou à Angré, on s'active pour faire cours. Les autres établissements du privé ont également ouvert leurs portes. De fait, la grève des enseignants du privé laïc, prévue ce matin semble un véritable fiasco. Les enseignants eux-mêmes sont en classe pour dispenser les cours. Commentaire de Yao Kouadio, sg du Syndicat national des employés de l'enseignement privé secondaire de Côte d'I­voire (Syneepsci) :  nous avons été contactés à la dernière minute par des autorités pour nous demander de surseoir à la grève. Et d'ajouter que d'ici à la fin de la semaine s'ils n'ont  aucune visibilité , ils entreront, à coup sûr ,en grève. Mais une autre réalité demeure sur le terrain. Cette grève n'était pas le fait de tous les syndicats. Le Syndicat national des enseignants du privé laïc de Côte d'Ivoire (Syneplaci), après avoir déposé son préavis de grève, veut à son tour paralyser l'école privée à partir de lundi, si aucune mesure n'est prise par les autorités pour les écouter. C'est une bataille en rang dispersée. Le sg du Synepaci, Camara Oumar, s'explique :  si nous allons en rang dispersée, c'est parce que nos problèmes sont tels que nous ne pouvons pas attendre.  Ce sont surtout les nombreux arriérés de salaires impayés. Mais le syndicaliste reste ferme. Leur mouvement ne pourra être empêché tant que leurs revendications ne sont pas prises en compte.
Raphaël Tanoh

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