mardi 19 juillet 2011 par Le Patriote

Le président de l'Alliance pour le Changement n'est pas du tout content. Il l'a fait savoir hier, au cours d'une conférence de presse au siège du conseil général de Korhogo. Alphonse Soro a dit ne pas comprendre que le président du Conseil constitutionnel soit toujours à son poste. Alors que, selon lui, c'est lui le premier responsable de tout ce qui est arrivé durant la grave crise postélectorale qu'a connue la Côte d'Ivoire. Pour lui, le président Paul Yao N'Dré ne mérite plus d'être à la tête de cette institution. Parce qu'il a délibérément choisi entre la voie de la paix et de la guerre, celle de la guerre. Car, selon lui, il savait pertinemment, en inversant les résultats de l'élection présidentielle, que sa forfaiture allait créer une grave crise. Aussi, pour lui, il faut aider l'homme à démissionner. C'est pourquoi, il a menacé en ces termes : Paul Yao N'Dré doit démissionner dans les jours à venir. Ou sinon, vendredi, j'appelle les Ivoiriens à un sit-in devant le Conseil constitutionnel. Car il n'est pas question de céder à l'allégation qui dit qu'il s'agit de la justice des vainqueurs ou d'une chasse aux sorcières. S'il avait dit la vérité, la Côte d'Ivoire n'aurait pas connu la crise postélectorale . S'agissant de la manière dont est conduit le processus de réconciliation nationale, le président Alphonse Soro a réitéré ses doutes et inquiétudes. Il a appelé les autorités qui ont la lourde charge de réconcilier les Ivoiriens a plus de vigilance. Car il estime qu'il y a un anachronisme entre le processus et la procédure de justice en cours. La réconciliation ne signifie pas qu'il faille abandonner les actions de justice contre les personnes coupables d'exactions , a-t-il argué. A ce sujet, il est revenu sur la fuite du commandant Abéhi Jean-Noël, qui a pris la clé des champs après une rencontre avec le Premier ministre Guillaume Soro initiée par le président de la Commission Vérité, Dialogue et Réconciliation. Alors qu'une procédure judiciaire était en cours contre lui. Pour lui, il est certes important que tous les exilés entrent en Côte d'Ivoire. Mais la réconciliation ne signifie pas que moi, Alphonse Soro, je puisse permettre que Blé Goudé vienne se pavaner à Abidjan. Il faut que Blé Goudé vienne nous donner des explications sur l'article 125 (NDLR : Les miliciens utilisaient ce code qui signifie pétrole 100, allumette 25 FCFA pour brûler vives leurs victimes) , a-t-il insisté. Intervenant sur la dernière sortie de l'ancien leader de la galaxie patriotique, Alphonse Soro a rappelé que Blé Goudé est le voisin naturel de Laurent Gbagbo et que sa place est donc auprès de son mentor à Korhogo. Et non au près du président Alassane Ouattara, qui a tout fait pour éviter cette crise postélectorale.
Jean-Claude Coulibaly

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