mardi 19 juillet 2011 par Le Patriote

Le commandant Jean Noel Abéhi a quitté le territoire national. Sans tambour ni trompette, il est parti. Du moins, c'est ce qu'on nous a dit. Personne ne l'a vu sortir, quand bien même l'homme devrait être surveillé comme du lait sur du feu, au regard de tous les crimes et exactions commis. Depuis la chute de Laurent Gbagbo, ce soldat a pratiquement bénéficié d'une grande d'impunité. Il n'a jamais été inquiété, alors qu'il prenait toujours ses quartiers au camp de gendarmerie d'Agban. Il s'y prélassait, quand il n'était pas présenté à la télévision comme un héros à la face du monde. Il a fallu qu'il prenne la tangente pour qu'on nous dise qu'il devrait être entendu. C'est maintenant qu'on nous dit qu'un mandat d'arrêt international a été lancé contre lui. Qu'on ne nous dise pas que nos frontières ne sont nullement surveillées pour qu'un criminel comme Abéhi puisse les traverser sans inquiétude ! L'homme a-t-il bénéficié de complicités dans sa fuite ? Les Ivoiriens continuent de s'interroger, légitimement du reste. Avant Abéhi, Blé Goudé, Gossio Marcel et de nombreux soldats sur qui pèsent de lourds soupçons dans les massacres de la dernière décennie, ont disparu de la circulation. Qu'on arrête de nous conter fleurette. Nos oreilles sont vraiment fatiguées d'entendre les mêmes professions de foi. Le peuple ivoirien qui a vécu un terrible martyre, ne veut plus entendre de coups de canon et d'obus. Il veut retrouver la quiétude des années lointaines, las qu'il est d'avoir connu pendant dix ans ce qui avait tout l'air d'un effroi sans fin. Au point qu'il s'était mis à espérer vivement une fin effroyable. En tout état de cause, le nouveau pouvoir doit veiller à ce que tous ces hommes et femmes qui ont mis en mal la cohésion nationale soient retrouvés et sanctionnés selon la rigueur des lois. C'est vrai qu'il faut se réconcilier, afin de tourner définitivement les pages sombres de notre histoire, mais il faut surtout que ceux qui ont commis des crimes soient punis pour que le pardon des victimes et de leurs proches sont sincères et sans duplicité. La réconciliation ne saurait prospérer sans la vérité et les sanctions

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