La visite en France de Monsieur Bouéka Nabo Clément, ministre ivoirien des eaux et forêts, se poursuit avec des rencontres de travail fort utiles et riches pour la Côte d'Ivoire, en quête de partenaires crédibles pour assurer sa reconstruction. La délégation du ministre ivoirien a eu des contacts très constructifs avec M. Chanterel, DGA de l'Office International de l'eau, qui s'est préoccupé de la situation de la nappe phréatique d'Abidjan, suite au déversement des déchets toxiques en 2006. Les spécialistes de ce secteur ont été invités à Abidjan pour évaluer la situation. M. Bouéka Nabo Clément et sa délégation ont été également reçus par M. Rocchi, PDG du BRGM (Bureau de recherche Géologique et Minière). Le Président Rocchi s'est montré disponible à aider la Côte d'Ivoire dans sa recherche de solutions face aux inquiétudes nées de la déforestation massive et la qualité de l'eau. Profitant de cette visite, le ministre ivoirien a invité les experts aux états généraux des Eaux et Forêts, prévus à la mi-septembre 2011, à San-Pedro. Au Siège de l'UNESCO, à Paris, le mercredi 20 juillet 2011, le ministre Bouéka Nabo s'est entretenu avec Mme Irina Bokova, Directrice générale de ladite institution. Celle-ci s'est réjouie que la Côte d'Ivoire soit aujourd'hui, sur le chemin de la démocratie, de la croissance économique et de l'engagement politique, ouvert sur le social. Les échanges ont également porté sur la protection des forêts en Côte d'Ivoire, sur l'éducation, sur l'environnement et la protection de la biodiversité, tenant compte des spécificités de la Côte d'Ivoire notre pays. En ce qui concerne le secteur de l'Economie et de la Finance, la Directrice générale de l'Unesco a souhaité que la Côte d'Ivoire tire le meilleur de la culture du cacao, de la relance du tourisme, ainsi que du développement rural. Aussi, a-t-elle confirmé l'invitation faite au Président ivoirien, le Dr Alassane Dramane Ouattara, relative à sa participation à la conférence générale de l'UNESCO, prévue en Octobre 2011. Mme Irina Bokova a manifesté son attachement au Prix Houphouët- Boigny pour la Recherche de la Paix, en déclarant sans ambigüité : A nos yeux, le Prix Félix Houphouët-Boigny, créé en 1989, est le plus prestigieux prix, dans cette maison. C'est un prix qui partage la passion pour la Démocratie, pour les droits de l'Homme. La dignité humaine sera célébrée le 14 Septembre 2011, à Paris. Je dois confirmer que, ce prix nous guide toujours dans les grandes orientations des valeurs qui sont la base même, de notre acte constitutif de la création de l'UNESCO. Cette année, Mme Bokova espère compter sur une forte présence de la Côte d'Ivoire et de son Président, afin d'honorer ce prestigieux prix 2010, décerné à l'Association des Grands-mères de la Place de Mai, en Argentine, pour son combat inlassable en faveur des droits de l'Homme et de la Paix, en se dressant contre l'oppression, l'injustice et l'impunité. La visite de la délégation ivoirienne, conduite par le ministre Bouéka Clément, s'est achevée par des échanges au ministère Français de l'Ecologie, sous la houlette de l'Ambassadeur Lepeltier, en charge des négociations internationales sur le changement climatique. Les échanges avec SEM Lepeltier ont porté sur la question de la mesure des émissions de carbone qui contribue au changement climatique. Quant à la question des actions à mener, le spécialiste Français a affirmé : En Côte d'Ivoire, il y a un thème extrêmement important qui est la question des forêts, la question de la gestion des forêts, puisque, c'est un sujet très important sur le plan mondial. S'agissant des questions relatives à l'eau, SEM Lepeltier a annoncé la tenue en France, en Mars 2012, du Forum Mondial de l'Eau. Une forte volonté a été manifestée au plus haut niveau de l'Etat Français pour accompagner la Côte d'Ivoire dans son redémarrage après la situation très difficile, qu'elle a vécue. C'est donc, naturellement l'ensemble du gouvernement qui est concerné et qui se sent très motivé. Hier, jeudi 21 Juillet, le ministre Bouéka et sa délégation ont visité l'Agence de l'Eau RHIN-MEUSE à METZ.
Joachim Y.N. Correspondant permanent à Paris