vendredi 22 juillet 2011 par L'Inter

Les 100 jours de la présidence d'Alassane Ouattara riment avec une école qui
fonctionne à pas chaotique. Si le mérite revient à la ministre de l'Education nationale,
Kandia Camara, d'avoir réussi à sauver l'année scolaire et mis l'école sur les rails sur
l'ensemble du territoire ivoirien, du côté de l'Enseignement supérieur, les choses ne
sont pas reluisantes. Le régime Ouattara hérite d'un dossier complexe avec le pillage
et le saccage de certains établissements d'enseignement supérieur. Pour cette raison,
l'université de Cocody et celle d'Abobo-Adjamé restent toujours fermées, obligeant
enseignants et étudiants à se tourner les pouces. Et pourtant, ces deux institutions
réunies du point de vue de leurs capacités d'accueil, regorgent le plus gros des
effectifs des étudiants en Côte d'Ivoire. L'université de Bouaké sauve toutefois les
meubles, car elle est la seule qui fonctionne actuellement. Certes, l'on annonce des
travaux de réhabilitation des universités de Cocody et d'Abobo-Adjamé. Mais une
véritable confusion règne autour de la validité de cette année académique. Année
blanche ou année invalidée? Rien n'a été encore décidé. Mais le ministre en charge de
l'Enseignement supérieur, Cissé Bacongo, a été plus précis: Je ne suis pas à la
recherche d`une année à sauver, mais plutôt d'une université à réhabiliter dans son
ensemble. Les années blanches qui vous inquiètent tant doivent-elles vous effrayer
plus que celles en dents de scie ? Savez-vous que dans certaines UFR, certains
étudiants n'ont pas encore achevé les années 2007-2008, 2008-2009, 2009-2010 et
2010-2011 ? Il faut que l'Université redevienne une institution digne de ce nom, ce
qu'elle était avant et qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être ". L'urgente équation à
résoudre concerne les futurs bacheliers de septembre 2011, auxquels il faut ajouter
les bacheliers de 2010 qui n'ont pu s'inscrire dans aucune grande école publique ou
privée. Quel sort leur sera réservé? Vont-ils venir grossir l'effectif des universités
publiques au moment où les effectifs actuels sont jugés excessifs? Des parents
d'élèves ont trouvé une réponse: se tourner vers les établissements d'enseignement
supérieur privé afin d' y inscrire leurs enfants. Encore, faut-il en avoir les moyens
financiers.

Bertrand GUEU

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