mercredi 27 juillet 2011 par Le Patriote

Paul Yao N'dré l'a dit lui-même, sans sourciller et sous aucune contrainte. Il était possédé par Satan, lorsque, contre toute attente, il a invalidé les voix du Nord et déclaré Laurent Gbagbo vainqueur de l'élection présidentielle. Le faisant donc, Yao N'dré avait plongé la Côte d'Ivoire dans une crise postélectorale particulièrement meurtrière. Certes l'homme est revenu, comme l'oiseau de proie qui ravale ses propres vomissures, dire le droit au lendemain de la chute de son ami Gbagbo. Cependant, il importait aux nouvelles autorités de prendre rapidement des décisions, pour mettre notre pays à l'abri de tels errements. Ainsi donc, l'exorcisme était nécessaire et il fallait désenvoûter notre bonhomme. C'est chose faite depuis avant-hier. Yao N'dré a été débarqué du Conseil Constitutionnel au profit de Francis Wodié. L'image est plus que saisissante et affiche une rupture de taille dans la conduite des affaires de l'Etat par le Président Alassane Ouattara et son gouvernement. Sous son règne, Laurent Gbagbo a choisi de nommer à la tête du Conseil Constitutionnel, son ami et camarade du Front Populaire Ivoirien. Il en était si fier et clamait partout ses liens avec Yao N'dré, qu'il connait et qui le connait davantage. Avec la crise postélectorale, on a compris les raisons de ce choix. Il donnait ordre à Pablo de renverser en sa faveur, les résultats du scrutin. Contrairement à cette option qui met en avant le clan, l'amitié et le militantisme au c?ur de la gestion des affaires de l'Etat, Alassane Ouattara a montré sa marque, confirmant s'il en était encore besoin, qu'il est un vrai homme d'Etat et non un homme aux états d'âme. Il a nommé un expert du droit, sans doute le plus illustre de la Côte d'Ivoire. Un juriste de grande frappe qui a toujours fait l'unanimité dans son pays. Pablo , l'ami de Gbagbo a plié bagages pour laisser toute la place à Francisco , pour dire le Droit, pour le bonheur des populations et de la classe politique. Il ne pouvait en être autrement, pour un peuple qui n'est pas atteint d'amnésie. Après les années noires de Gbagbo, plus que jamais, notre pays a besoin de maturation, avec des institutions fortes, pour humer les doux parfums de la démocratie et de la justice

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