Pour parer à toute éventualité d'attaque de leurs positions par l'ennemi, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire basées dans le Bas-Sassandra, précisément à San-Pedro, ont décidé de renforcer leurs dispositifs sécuritaires.
Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) prennent au sérieux, les rumeurs d'attaques et de déstabilisation de notre pays. Des armes ont donc été convoyées, lundi, dans la matinée, vers la cité portuaire de San-Pedro. Le spectacle a créé la panique au sein de la population. A la gare routière, une dizaine de pick-up surmontés de fusils mitrailleurs de type A 52mm ont transité pour un camp militaire abritant les Frci. Dans chaque véhicule, il y avait des soldats puissamment armés. Cela a créé la psychose générale dans la ville. Surtout que la veille, au quartier Séwéké, près du carrefour Iroko, des tirs ont été entendus durant la nuit par les habitants. Certains ont pensé à une reprise des hostilités. Hier nuit, des gens ont tiré dans notre quartier obligeant tout le monde à rentrer vers 21 heures , a rapporté une aide-soignante, habitant le quartier. Alors que les habitants ne s'étaient pas remis de cette situation que le lendemain une patrouille de véhicules estampillés Anaconda'' ou Scorpion'' fait son entrée dans la ville. Les taxis et autres véhicules qui occupaient la voie principale ont donc cédé le passage aux nouveaux venus. Les commentaires vont bon train en ce moment sur l'arrivée de cet important déploiement militaire dans la cité du maire Nabo Bouèka Clément. Certains pensent que ces soldats sont présents à San-Pédro dans le cadre de la préparation des festivités de l'indépendance. D'autres au contraire lient cette présence aux rumeurs d'attaques. Ce dernier argument est beaucoup plus plausible en ce sens qu'ils font des patrouilles en ville. Chose qui avait cessé un mois après la prise de la ville par les Frci. Aucune source militaire n'a bien voulu nous en dire plus sur cette présence militaire remarquée. Par contre, un gendarme de la brigade-ville nous a confirmé que les travaux ont repris dans les deux brigades de la maréchaussée de la cité portuaire. On vient de faire le rapport. Tout le monde est présent sauf un frère d'arme dont on n'a aucune nouvelle. On nous a dit qu?on a désormais un nouveau chef , a rapporté un gendarme qui avait pris du retard à arriver à la cérémonie hebdomadaire de prise d'armes.
Allah Kouamé à San-Pedro