mercredi 27 juillet 2011 par Le Nouveau Navire

En ces temps de reprise des activités après la grave crise post-électorale qu`a traversée la Côte d`Ivoire, le trafic routier dans l`agglomération d`Abidjan est perturbé par d`interminables embouteillages. Au delà des causes de ces nombreux embouteillages, quel est leur impact sur la vie des populations ?

Les voies d`Abidjan sont devenues des bouchons indescriptibles. Au carrefour du Cercle du Rail, dans un tintamarre de klaxons de tous genres, les automobilistes tentent de passer de force au mépris des feux tricolores qui, pour la plupart, sont en panne, et de l`agent chargé de réguler la circulation. Certains pour ne pas être en retard et d`autres pour faire la recette du jour. Comme en témoignent ici les propos de ce taximan : " Depuis hier personne ne peut faire sa recette du jour qui est de 30.000 Fcfa, il n`y a même pas la route pour circuler. Il faut faire un effort pour trouver une solution à ces embouteillages ". Et un autre automobiliste de s`interroger en ces termes : " Ces embouteillages sont dus à quoi ? C`est inhabituel, on ne sait pas ce à quoi cela est dû ". Nous quittons le carrefour du Cercle du Rail au Plateau pour nous rendre au carrefour Duncan à Cocody-Angré. Pour y accéder, il nous a fallu deux heures de route. De part et d`autre, ce sont de longues processions de véhicules avec à bord des gens fatigués, impatients de retrouver leurs postes de travail ou d`aller honorer leurs rendez-vous. Depuis six heures, Kobenan K., fonctionnaire, est sorti de chez lui, il est neuf heures et il est encore dans l`embouteillage. " Cet embouteillage est un problème, surtout avec la dégradation avancée de la chaussée et la saison des pluies, vraiment c`est un facteur de retard énorme pour nous les travailleurs. Moi, je suis à Yopougon, ça me prend pratiquement une heure pour arriver ici. Quand je pars de chez moi à sept heures, j`arrive ici aux environs de huit heures, donc je suis obligé de partir à six et demi pour être au bureau à sept heures et demi ". En debut d`après midi, nous mettons cap sur les différentes gares de la Sotra (Ndlr, Société des transports abidjanais). Première escale, la Gare nord à Adjamé. Ici, élèves, étudiants et travailleurs attendent les bus qui sont certainement dans les bouchons. Notre première interlocutrice, une jeune élève, exprime sa colère. " L`embouteillage nous fatigue beaucoup, on sort à cinq heures, le bus arrive à six heures, malgré cela, nous sommes toujours en retard ", lâche-t-elle. Et Berthé A., agent commercial, visiblement énervé, de renchérir : " Nous sommes en retard, on sort très tôt le matin il y a déjà l`embouteillage. Et puis, les routes ne sont pas bonnes, tout ça fait partie de l`embouteillage ". Même décor à la gare sud au Plateau. Là encore, l`inquiétude se lit sur les visages de nombreux clients qui attendent sous les abris-bus bondés de femmes et d`hommes pour les plus chanceux. Les moins chanceux sont obligés de braver les rayons de soleil avec la sueur dégoulinante. Les propos de nos interlocuteurs n`ont pas tranché avec ceux des précédants. Tous scrutaient l`horizon avec l`espoir d`avoir un bus qui, peut-être, ne viendra jamais. Avec les embouteillages, dur d`être au rendez-vous à l`heure. Vivement qu`une solution soit trouvée.

Coulibaly N`Golo A.

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