jeudi 28 juillet 2011 par L'intelligent d'Abidjan

Le ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique était, le mardi 26 juillet 2011, l'invité de TCI (Télé-Côte d'Ivoire). Cissé Ibrahim Bacongo s'est prononcé sur les travaux de réhabilitation des universités, la polémique sur l'année blanche, le management des universités et l'avenir de la Fesci, constituent les grands points sur lesquels, le ministre Cissé Ibrahim Bacongo s'est prononcé le mardi 26 juillet 2011. Il en a profité pour annoncer la date approximative de l'ouverture des universités. Ci-dessous les grands extraits de son intervention télévisée.

Travaux de réhabilitation des universités
Nous travaillons d'arrache-pied sur le terrain pour faire en sorte que les étudiants, les enseignants-chercheurs, le personnel administratif et technique retrouvent le plus rapidement possible, le chemin des amphis, des laboratoires, des centres de recherches, des salles de TD et des salles de TP. Ce qui nous paraît indispensable, c'est de permettre aux étudiants de prendre leur formation dans de bonnes conditions et aux enseignants, de donner la formation dans de bonnes conditions. Pour nous, c'est ce qu'il faut faire et, c'est ce que nous sommes en train de faire. Nous espérons pouvoir y arriver dans les mois à venir. En tout cas, nous travaillons à faire en sorte que le mois de décembre ne nous trouve plus en chemin. Je voudrais préciser que les universités d'Abobo-Adjamé, de Cocody, le Crou d'Abidjan ont été fermées le 19 avril 2011. A cette date, je n'étais pas encore ministre puisque le gouvernement a été formé le 01 juin 2011. Cela dit, entre le 01 juin 2011 et la date à laquelle, nous avons commencé les travaux, il ne s'est pas passé trois mois. Cela fait au plus un mois et demi, que nous sommes au gouvernement. Donc, on ne peut pas dire que les travaux de réhabilitation ont commencé tardivement par rapport à la date à laquelle, le gouvernement a été mis en place.

Polémique sur l'année blanche
Nous travaillons à faire en sorte, qu'une année blanche puisse être évitée. Encore, faut-il que nous nous entendions sur ce qu'il faut appeler année blanche. Aujourd'hui, les Ivoiriens doivent savoir que notre université traverse une période difficile qui se caractérise par des années en dents de scie, des années interminables. On doit donc, se poser la question de savoir, si les années ne sont pas blanches déjà depuis plusieurs années puisque dans certaines Ufr, nous sommes en 2011 et pourtant, ces Ufr sont en année académique 2007-2008. D'autres sont en 2008-2009. Là où, il y en a, qui sont en 2009-2010 dans le meilleur des cas. Nous sommes préoccupés par le spectre de l'année blanche, mais, il faut savoir que plusieurs années sont déjà blanches dans nos universités depuis belle lurette .

L'avenir de la FESCI et les relations avec les syndicats
Nous avons engagé notre part de discussion entre les différentes organisations syndicales que ce soient des étudiants, des enseignants- chercheurs, des personnels administratifs et techniques ou des parents d'étudiants. Pour ce qui est du siège qui était occupé par des étudiants de l'Unesci, qui sont venus à la télévision donner une version des faits qui ne paraît pas juste et responsable, j'ai pris le soin d'interroger celui qui à l'époque était le premier responsable du MEECI. A savoir, le ministre Djédjé Mady, qui m'a dit que, c'est une maison qui appartient à l'Etat de Côte d'Ivoire. Et que le ministère de l'Enseignement Supérieur pouvait la récupérer pour lui donner l'affectation qu'il souhaitait. Nous avons donc, décidé de prendre ce local pour le mettre à la disposition de l'administration de l'université d'Abobo-Adjamé temporairement. Je suis pour que toutes les organisations syndicales défendent les intérêts moraux et sociaux de leurs membres, existent et exercent. Parce que, ces organisations participent de la vie, de l'animation de nos institutions universitaires. Nous ne pouvons donc pas, les mettre de côté. Mais malheureusement, la Fesci a bénéficié de l'appui technique, politique et financier d'un régime pour le compte duquel, elle faisait le travail qu'elle a fait. Nous sommes maintenant dans une situation normale. La Fesci devient donc, une association syndicale comme tout autre. Nous n'allons donc pas accepter sous le manteau de syndicat, qu'on attribut des chambres ou qu'on lève des impôts sur le campus. Nous sommes pour que la Fesci fonctionne, mais tous ceux de la Fesci qui se sont rendus coupables d'actes délictueux vont répondre de leurs actes devant la justice.

Management des Universités publiques
Je suis la tutelle. Ce n'est pas moi qui gère les universités. Ceux qui gèrent, ce sont les présidents. Cinq cent (500) millions de francs Cfa se sont évaporés dans la nature à l'université de Cocody sans qu'on ne sache où cette somme est passée, sans qu'aucune plainte n'ait été portée. Cela pose le problème de management de l'université. Tout le monde n'est pas manageur. Les enseignants, de mon point de vue, ne sont pas les mieux outillés, les mieux placés pour choisir les meilleurs managers de leurs institutions. Les élections des présidents ont été introduites avec un décret en 2001. D'ailleurs, je trouve curieux que cela ait été fait avec l'arrivée d'un parti de l'opposition au pouvoir. Quand on voit la manière dont les élections même s'organisent, on se rend bien compte que, c'est de la pure comédie parce que ceux qui sont au pouvoir et qui ont fait prendre ce décret d'élection, s'arrangent pour que, ce soit l'un des leurs. Peu importe, qu'il soit bon manager ou pas. C'est pourquoi, je dis qu'il faut être courageux pour dire que les universités doivent être dirigées par des gens qui ont la connaissance en matière de management. Et cela pourrait se faire par appel à candidatures. A Cocody, le président qui a été élu en 2010, il était forclos mais sa candidature m'a été imposée. Avant lui, on a vu un président de l'université de Cocody qui a été élu deux fois, je ne sais pas quelle était sa vision, mais, cette université se trouve dans l'état qu'on sait tous. Alors qu'elle aurait dû être dans un autre état. En outre, il y a une contradiction entre le décret de 2001 et la loi de 1995, pour ne pas dire que le décret viole la loi. Pour le moment, je me contente de relever la violation de la loi par le décret qui a été pris par précipitation. Là où, il aurait fallu modifier la loi pour qu'il n'y ait pas de contrariété entre les deux textes. Cela est possible .

Les solutions contre les années interminables
Une université est un ensemble de facultés et d'Ufr. On aurait pu fermer certaines Ufr et laisser d'autres si et seulement si, nous ne connaissions pas la situation dans laquelle nous sommes. C'est-à-dire, dans une même université, des Ufr sont en année académique 2008-2009, d'autres en année 2007-2008. Ce n'est pas de cette manière qu'une université, qui veut donner la formation de bonne qualité fonctionne. Toutes les UFR doivent avancer au même rythme, sans doute, avec un léger décalage. Mais, dans la situation actuelle, des UFR sont en 2008-2009, d'autres sont en 2007-2008. C'est pour cette raison, que nous avons décidé vraiment de mettre la situation à plat. C'est-à-dire, procéder à tous les travaux qui vont permettre aux cours de reprendre pour de bon. Et, quand ils vont s'arrêter, ça sera au même moment pour toutes les Ufr. Il n'yaura absolument aucun laissé-pour-compte. Nous mettons le compteur à zéro. Quand nous aurons fini de faire les travaux, toutes les universités (Cocody, Abobo-Adjamé,) qui sont fermées actuellement vont reprendre les cours sans doute, avec un léger décalage en fonction de chaque université. Par exemple Cocody pourra rentrer le 15 novembre, Abobo-Adjamé peut reprendre le 30 novembre. Tout le monde ne va pas rentrer de façon mécanique le même jour. Avec les travaux que nous sommes en train d'effectuer, l'objectif, c'est que le spectre de l'année blanche soit éloigné complètement de nos universités.

Retranscris par R. Dibi

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