jeudi 18 aot 2011 par Nord-Sud

C'est presque des jérémiades. Hier, au cours d'un entretien qu'il a eu avec le nouveau Représentant spécial adjoint de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci), Arnauld Akodjènou, Mamadou Koulibaly s'est attristé du sort des parlementaires ivoiriens. Refuser de les payer aujourd'hui, refuser de les subventionner, c'est les affaiblir et s'il y a les législatives, ces députés qui n'ont pas été payés, ne pourront pas faire campagne. Les députés sortants ont droit à leur mandat jusqu'au jour où la nouvelle assemblée s'installe, a fustigé l'ancien président intérimaire du Front populaire ivoirien (Fpi), aujourd'hui, à la tête de Liberté et démocratie pour la République (Lider). Usant sans doute de son statut de chef du parlement, M. Koulibaly a expliqué au numéro deux de l'Onuci que les députés ivoiriens vivent une situation dramatique, du fait de leurs salaires qui ont été suspendu par le nouveau pouvoir d'Alassane Ouattara. Je ne sais pas si politiquement le gouvernement mesure la portée de ce type d'acte, mais sur le plan humanitaire c'est un scandale , a dépeint le président de l'Assemblée nationale ivoirienne préoccupé de savoir si l'institution est dissoute ou pas. Cette rencontre qui entre dans le cadre des visites de prise de contact avec les autorités ivoiriennes, a permis au remplaçant d'Abou Moussa de faire part à M. Koulibaly, de sa disponibilité à travailler avec lui, en tant que chef de parti. Je lui ai fait part de notre préoccupation de voir les acteurs s'engager dans les prochaines élections et j'ai cru comprendre de M. Koulibaly que son parti fera le nécessaire pour jouer le rôle qu'il s'est dévolu lui-même , a confié M. Akodjènou, au terme de sa rencontre avec le leader de Lider. Dans la même journée d'hier, le n°2 de l'Onuci a également échangé avec une délégation du Fpi conduite par son secrétaire général, Laurent Akoun. Les discussions entre M. Akodjènou et les responsables de l'ancien parti au pouvoir ont tourné autour des exilés. Selon le secrétaire général du Fpi, on ne peut demander aux exilés de rentrer et maintenir quelques uns encore en prison, ou chaque jour les poursuivre et ou lancer des mandats contre eux. C'est un tout et nous voulons que les nouvelles autorités acceptent qu'on s'asseye et qu'on discute pour faire baisser la tension dans le pays et que chacun reprenne son travail pour produire la richesse afin que celle-ci soit redistribuée , a-t-il estimé.

M.D. avec le site internet de l'Onuci

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