Depuis la tragédie du bus n°19 sur le pont Félix Houphouët Boigny, en passant par d'autres drames similaires survenus tant à Abidjan qu'à l'intérieur du pays, le calvaire des usagers de la route continue. Le samedi dernier 20 août, aux environs de 14h, un grave accident de la circulation s'est produit à Assounviè, village situé non loin de Toumodi. Le bilan macabre fait état de six (6) morts et de nombreux blessés. Aux urgences du Chr de Yamoussoukro où la plupart des cas jugés critiques ont été évacués, le spectacle est insoutenable. Nous avons pu recueillir quelques informations auprès de certains blessés légers lucides. Il revient que le mini car de 32 places de la compagnie Avs , en provenance d'Abidjan et en partance pour Bouaké, roule sans problème majeur jusqu'au niveau d'Assounviè, village natal du défunt ministre Auguste Denise. Alors que le mini car traverse la localité, le chauffeur voit venir en face de lui, un camion chargé de bouteilles de gaz. Ce dernier qui tente d'éviter un nid de poule se déporte sur la gauche. Et c`est là qu`il se retrouve nez à nez avec le minicar. Tous les efforts déployés par les deux conducteurs, pour éviter le pire, sont vains. Le gros camion percute violemment le car au flanc gauche, avant de terminer sa course dans un ravin. Le bilan est lourd. 6 passagers du minicar sont tués avec 4 sur le champ et 2 parmi les blessés lors de leur évacuation au Chr de Yamoussoukro. A ce bilan, il faut ajouter de nombreux blessés graves. Nos sources indiquent que l'accident aurait fait beaucoup plus de morts, si le minicar projeté, n'avait pas buté contre des sacs de charbon mis en vente en bordure de route. La gendarmerie et la police de Toumodi ont procédé au constat d'usage. Une enquête est ouverte, à l'effet de situer les responsabilités dans ce tragique événement. En attendant, il est toujours bon de rappeler aux automobilistes et autres usagers de la route, la nécessité de demeurer prudents. Terminons par dire qu`au moment où nous mettons sous presse, l`identité des victimes nous était encore inconnue.
Camille SIABA
(A Yamoussoukro)