lundi 22 aout 2011 par La Tribune de l'Economie

En cette période d'après crise où l'on parle de transparence, de reconstruction du pays, fleurissent malheureusement toutes sortes d'arnaques, d'arnaqueurs et vendeurs d'illusions. On se souvient bien de l'arnaque non encore résolue des maisons de placement qui, au plus fort de la crise politique, ont suscité un réel espoir auprès des populations qui ont placé des sommes colossales auprès d'elles. Elles ont toutes pris la poudre d'escampette laissant dans le désarroi total les souscripteurs qui n'ont jamais su à qui s'adresser. L'Etat ayant montré son incapacité non seulement à mettre la main sur ces individus véreux, mais aussi à donner satisfaction aux nombreux souscripteurs qui ont cru un moment que ces maisons étaient sous contrôle étatique. On se souvient également du scandale Akoundan Ouflè qui a lui aussi porté sur parait-il des milliards de fcfa collectés illégalement sur tout le territoire national. Apparemment la leçon n'a pas porté

Ces individus sont de retour. Sous une autre forme non moins alléchante. Des personnes prétendent indemniser les victimes des déchets toxiques pour réparer tous les préjudices causés. On recrute dans les taxis, à l'intérieur du pays dans des villes qui n'ont pas vu une goutte de déchets toxiques, on demande à qui veut dans les gares d'inscrire toute sa famille. Quand vous répondez que vous n'avez pas été touché, ils vous répondent que ce n'est pas important et que vous pouvez toucher jusqu'à 700 000 fcfa par personne inscrite de votre famille. Selon des sources, on annonce des chiffres record de 4000 voire 5000 personnes enregistrées à ce jour. Comme si la moisson était maigre, les démarcheurs à ce 5ème anniversaire (2006-2011) de ce grand scandale historique, invitent encore les populations à aller se faire inscrire dans des centres qui ont été démultipliés à cet effet. Des courtiers-démarcheurs se sont installés dans les quartiers et les villes. Sur cette base, des Ivoiriens, tout âge confondu, n'hésitent pas à s'acquitter de 5.200 FCFA comme montant forfaitaire pour les frais de dossier. Un petit calcul arithmétique, prenant en compte les 5.000 personnes recensées, donne la rondelette somme de 225.400.000 FCFA déjà récoltée par les recenseurs. Et ça continue. Le commerce est juteux. Pourquoi s'arrêter? Un matin on viendra pleurer en disant que ces personnes ont disparu avec les fonds? Et ce sera un nouveau scandale.

Ce qu'il faut savoir et rester vigilent !

Une chose est sûre, un accord entre l'Etat de Côte d'Ivoire et la Société affréteuse du navire Probo Koala, avait débouché sur le paiement d'un montant de 100 milliards de francs CFA par Trafigura qui a permis d'indemniser une bonne partie des victimes. Le dernier rapport du procureur de la République dans l'affaire Tagro faisait

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