lundi 22 aout 2011 par Slate Afrique

Cinq ans après le scandale des déchets toxiques à Abidjan, qui a fait 17 morts et plus de 100.000 intoxiqués en août 2006, les victimes réclament toujours leur indemnisation.
Au cours d`une réunion tenue le 19 août 2011 en présence des plaignants, Amnesty International a demandé au gouvernement ivoirien d`assurer le versement de leurs indemnités. Car si BBC News Africa révèle que Trafigura, la société à l`origine du déversement des déchets toxiques, a déjà versé près de 180 millions d`euros à la Côte d`Ivoire, la plupart des 100.000 victimes n`ont pas touché le moindre sou.
Selon West Africa Democracy Radio, une association qui prétendait représenter les victimes aurait détourné une grande partie de la somme. Et son responsable demeure, à ce jour, introuvable.
Ces déboursements ont été entravés par des délais répétés et un manque de transparence. Le gouvernement du président Ouattara doit agir avec fermeté et montrer que la corruption et la dilapidation des fonds ne seront pas tolérés, a déclaré Benedetta Lacey, conseillère spéciale d`Amnesty International pour la responsabilité corporative.
Dans la nuit du 19 au 20 août 2006, le Probo Koala déversait au large d`Abidjan 581 tonnes de déchets toxiques provoquant ainsi d`importantes émanations de gaz. La plupart des victimes ont souffert de symptômes respiratoires, cutanés et/ou neurologiques. Selon RFI, qui cite le docteur Tigori et le professeur Yao Kouamé Albert, experts désignés pendant l`instruction, les conséquences sur la santé des populations s`étaleront sur plusieurs années.
Parmi les plus immédiates, on peut noter l`augmentation des risques d`avortements spontanés ou la naissance d`enfants malformés. Le docteur Tigori ajoute que le benzène, l`une des substances mises en cause serait à l`origine de certains cancers.

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