mercredi 14 septembre 2011 par Le Nouveau Réveil

La énième crise qui secoue le Bureau ivoirien des Droits d'Auteur risque de l'écrouler, si rien
n'est fait. Au stade actuel du bras de fer, il importe à tous et à chacun d'accorder un peu de
chance à la maison commune des artistes. Les responsabilités sont partagées dans cette
histoire. Le président du Conseil d'Administration (et non le Conseil d'administration) Abo
Fodjo est responsable en partie de ce qui arrive. Sur la base de sa responsabilité et de son
intégrité, le Conseil d'Administration lui avait donné mandat formel de choisir le cabinet qui
devait suivre l'appel à candidatures pour la désignation du nouveau directeur général. Mais au lieu de le faire, il demande à Mme Kacou (qui plus est la représentante du ministère de la
Culture) de trouver le cabinet. Ce qu'elle fait parfaitement en choisissant le cabinet Global
Search que le PCA ne connait pas et dont les experts commis au travail n'ont aucun contact
avec le Conseil d'Administration, au point que les résultats des travaux du cabinet n'ont pas
été portés à la connaissance du Conseil d'Administration, encore moins du président. Mais
dans la presse, sur internet et ensuite au ministère de la Culture. Le PCA a fait confiance à la
représentante du ministère qui semblait plus agir pour le compte de son ministère que pour le
Conseil d'Administration du Burida. La dame avait-elle un plan B ? Rien ne permet de
l'affirmer, mais tout indique qu'elle savait ce qu'elle faisait puisque le PCA qui l'avait
mandatée n'aura jamais le retour du travail. Toutefois, la logique veut que le choix opéré par
Mme Kacou soit de facto celui du PCA et donc de tout le Conseil d'Administration. Les
résultats peuvent ne pas être connus du PCA, mais ils l'engagent. On pourrait penser alors que le cabinet est entré dans le plan B qui a bien marché sur le dos du PCA qui en fait les frais, pour lui avoir prêté le flanc. Ce plan B a profité au patron de la dame qui est le ministre de la Culture, lui donnant l'occasion de limoger le DG avant l'expiration des 90 jours d'intérim (ils finissaient le 15 septembre, pas le 13). Comme s'il y avait une volonté préétablie de chasser le DG, le PCA et le conseil. Le ministère n'a fait que saisir la balle au bond pour porter l'estocade. Puisque dans l'embarras, le Conseil d'Administration a fait une proposition que le ministère a prise pour une décision et a décapité le Burida. Profitant de la situation de
faiblesse d'autorité, le ministre prend le Burida en jouant le rôle du Conseil d'administration,
donc charge à lui de contrôler personnellement la gestion du DG provisoire qu'il a nommé,
Mme Vieira.

Le problème qui se pose ici est la survie du Burida et la vie de tous ses sociétaires et
travailleurs du Burida. Il faut recoller le plus rapidement les morceaux pour ne pas que cette
autre crise s'envenime. Il faut ici et maintenant mettre balle à terre, dans l'intérêt du Burida.
Si la décision du ministre Bandaman Maurice peut être la solution aux problèmes, il faut
tout faire pour amener tout le monde à y adhérer. Si par contre le ministre peut recadrer ou
revenir sur sa décision et tenir compte de l'avis de tous ceux qui la critiquent, qu'il le fasse
aussi. Dans tous les cas, cette crise est mal à-propos, et il faut la juguler vite, vite pour éviter
des échauffourées et des éclats de voix dans la presse. Il faut amener le ministre et le Conseil d'Administration à se revoir, se reparler pour que ce qui est à corriger le soit et que le Burida poursuive ses activités sans brouhaha. Surtout que la mission est de collecter les droits (l'argent) des sociétaires et que l'argent n'aime pas le bruit

Eddy PEHE

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