L'organisation de l'examen du Brevet de technicien supérieur (BTS) qui débute lundi prochain a été hier au centre des préoccupations du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ibrahima Cissé Bacongo qui a entretenu la presse à l'Ecole normale supérieure (ENS) à Cocody. Bousculant les habitudes en décidant d'animer lui-même cette conférence de presse (obligation de résultat, consigne du gouvernement) en lieu et place de Coulibaly Doulaye, directeur des examens et concours de l'Enseignement supérieur (DECOES), Cissé Ibrahima a affirmé connaître tous les mécanismes de la fraude. On paie 200.000FCFA à un individu qui est en connexion avec d'autres individus qui injectent dans l'ordinateur la liste des candidats qui ont payé. Nous savons comment cela s'organise. La fraude se fait au moment de la saisie des notes sur les ordinateurs où des notes sont injectées dans le circuit. Il y a également l'opération hibou qui se déroule hors des centres d'examen quand la fraude n'a pu se faire dans ces centres , explique-t-il. Malgré la confiance qu'il place en ses collaborateurs, notamment aux acteurs de l'organisation de cet examen, il ne croit pas au risque zéro. La fraude ne sera pas éradiquée à 100%, mais nous ferons tout pour atteindre 90% de réussite dans l'organisation de cet examen , a-t-il rassuré. Selon M. Cissé, le manuel de procédures édicté par la tutelle permet à chaque acteur de se départir de tout ce qui est écrit. Vous ne pouvez pas sortir du secrétariat pour vous retrouver à un autre lieu , a-t-il précisé. Et le DECOES de faire d'autres précisions. Le manuel de procédures met fin à certaines fraudes. Les responsables du début du BTS ne sont plus les responsables de la fin de cet examen. Nous commençons avec des présidents de centres et nous finissons avec d'autres présidents de centres , a-t-il ajouté. Pour M. Cissé Ibrahima, les parents ne doivent pas se faire de soucis sur le volume horaire des cours qu'ils pensent, dit-il, non tenus pendant l'année scolaire et qui serait préjudiciable à leurs enfants. Le volume horaire a été de 600 à 700 heures, ce qui correspond à 25 semaines, validées par l'UNESCO a-t-il souligné. D'autres informations ont été données par le ministre Bacongo sur l'examen du BTS de lundi prochain. Notamment sur la note éliminatoire (7) dans les matières d'étude de cas ; sur le nombre de candidats de la session 2011 ( 31975 contre 38065 en 2010) ; sur la réduction des filières (52 à 33) ; sur le manuel de procédure de l'organisation du BTS ; sur la baisse drastique des candidats étrangers liée a-t-il commenté à la crise post-électorale; sur les dates de cet examen (début 20septembre prochain, fin le 10 octobre prochain, proclamation des résultats le 30 novembre prochain).
Interrogé sur les cours qui n'ont pas encore démarré à l'université de Cocody et sur le désarroi des étudiants et des enseignants, Cissé Bacongo a remis à plus tard sa réponse.
Charles Bédé