jeudi 15 septembre 2011 par L'expression

En 1989, l'Unesco a institué le Prix international Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix dans le monde. Pour l'attribution du Prix, édition 2010, le pouvoir Ouattara, héritier de l'idéologie Houphouetiste a sorti la grande artillerie. Toute la Côte d'Ivoire a été mobilisée autour de la cérémonie d'hier. Ce Prix, édition 2010, pour la recherche de la paix est revenu à l'Ong Les grand-mères de la place de mai d'Argentine pour leur noble combat qui a permis de retrouver de nombreux enfants arrachés à leurs familles d'origine par la dictature argentine de 1976 à 1983. Les grand-mères de la place de mai, pendant plus de 20 ans de lutte contre cette injustice, ont ramené dans leurs familles respectives 105 enfants volés à leurs parents. L'Ong, selon sa présidente, Mme Estella Barles de Carleto continue la recherche des 400 autres enfants concernés par ce fléau. Une médaille, un diplôme et 122.000 euros (soit 80 millions de Fcfa) ont été remis aux lauréates du Prix 2010 qui ont reçu le soutien de Mme Cristina Kirchner, présidente de la République d'Argentine, qui a félicité ces grand-mères qui, malgré toutes les pressions politiques qu'elles ont subies, n'ont jamais voulu emprunter le chemin de la violence pour parvenir à leur fin. Le parrain du Prix, M. Abdou Diouf, a salué la persévérance de ces grand-mères face au mépris du temps et au discrédit que certains hommes politiques de leur pays ont voulu jeter sur leur noble lutte.

Cet engagement nous rappelle qu'on ne combat pas le crime par l'injustice ou par la violence, a-t-il reconnu. Mme Irina Bokova, directrice de l'Unesco, a salué le mérite des grand-mères de place de mai qui ont largement contribué à la progression de la législation et de l'identification des nouveaux nés dans leur pays. Au nom de la République française, Michel Mercier, Garde des sceaux, ministre de la Justice, représentant le président Sarkozy, a salué l'intransigeante force des grand-mères dont l'action a mis fin à l'impunité face aux violations des droits de l'enfant en Argentine.

Le pari gagné du tandem Ouattara-Bédié

C'est un véritable pari gagné par le tandem Ouattara-Bédié qui a permis le retour de la Côte d'Ivoire aux grands rendez-vous mondiaux. Et ce ne sont pas Lionel Jospin et ses camardes socialistes, présents à cette cérémonie qui diront le contraire. A juste titre, Alioun Traoré, Secrétaire exécutif du Prix, a salué la fidélité de ce binôme présidentiel à la mémoire du premier président ivoirien, apôtre de la paix. Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a rendu un hommage appuyé à Henri Konan Bédié, protecteur du Prix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix. Il a soutenu percevoir au mieux l'importance de la paix chez tous les Ivoiriens avec la crise qu'a connue son pays : La Côte d'Ivoire, connue jadis pour sa stabilité politique et économique, a sombré dans une crise politique la plus dramatique de son histoire, a soutenu le président Ouattara. Il a déploré que l'élection organisée pour mettre fin à cette crise ait éloigné les Ivoiriens encore plus des valeurs qui les incarnaient. Mais, le protecteur du Prix, Henri Konan Bédié, a rassuré l'assemblée quant au retour définitif de la paix en Côte d'Ivoire : La Côte d'Ivoire qui vous causait tant d'inquiétudes est sortie de la crise. Sous Ouattara, la Côte d'Ivoire respire et travaille, a dit Bédié.

Sam-Wakouboué

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