jeudi 15 septembre 2011 par ZoodoInfo

Les différentes fréquences mises en vente ne se valent pas toutes. Certaines sont plus rares, et plus intéressantes sur le plan technologique et économique pour les opérateurs.

Avoir un accès à Internet à 60 voire à 100 Mégabits sur son smartphone ou sa tablette, c'est le service qu'espèrent vendre les opérateurs mobiles dans quelques années. Pour y parvenir, les licences 4G sont indispensables. Celles-ci sont disponibles dans deux bandes de fréquences bien distinctes. La bande 2,6 GHz, appelée fréquence haute, comprend une quantité de fréquences relativement grande, rendant possible la mise à disposition de capacités importantes pour l'acheminement du trafic, notamment en zones denses , explique le texte de l'appel à candidatures. Cette bande de fréquence disponible est divisée en quatorze lots de 5 Mhz chacun. Ce qui signifie que chaque candidat est quasi assuré de disposer de fréquences.
Dividende numérique

La bande 800 MHz, dans les fréquences basses, correspond au dividende numérique libéré par l'arrêt de la diffusion de la télévision analogique, passée au numérique. Ces fréquences sont appelées fréquences en or , dans le secteur des télécoms. Car plus les fréquences sont basses, plus celles-ci pénètrent loin dans l'atmosphère et mieux elles pénètrent les bâtiments. Donc, moins cela coûte cher aux opérateurs de construire leur réseau puisque celui-ci demande moins d'équipements pour couvrir un territoire donné , explique-t-on à l'Arcep. Là, tout est différent. Car seulement 4 lots, deux de 10 Mhz et deux de 5 Mhz (soit un total de 30 Mhz), sont disponibles. Tout le monde ne sera donc pas servi de la même façon. Pour éviter qu'un seul opérateur ne rafle tout, l'appel à candidatures prévoit qu'un acteur ne puisse détenir plus de 15 Mhz. Mais si ce cas de figure devait se concrétiser, les trois autres opérateurs devraient se partager le solde, soit 15 Mhz. Il existe un réel risque d'éviction d'un des opérateurs en place , estime un industriel. Bref, nul doute que cette bande de fréquences sera particulièrement disputée. Comme la ressource est rare, le gouvernement a fixé un prix de réserve, c'est-à-dire un prix en deçà duquel les licences ne seront pas vendues, de 1,8 milliard d'euros. Ce que n'ont pas manqué de critiquer les opérateurs. Xavier Niel, le fondateur de Free, a regretté au printemps dernier que la France soit le seul pays européen où l'attribution de fréquences est pilotée par une vision budgétaire plutôt que par une vision stratégique. Martin Bouygues avait qualifié la procédure d' inacceptable .
Les obligations liées aux licences sont elles aussi l'objet de critiques. Les acheteurs de fréquences dans la bande 800 Mhz devront couvrir 98 % de la population française dans les douze années qui suivent l'attribution des licences et 99,6 % dans les quinze ans. L'appel à candidatures définit aussi des zones de déploiement prioritaire , c'est-à-dire une liste de communes qui devront être équipées en premier.

G. DE C., Les Echos ... suite de l'article sur Autre presse

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