samedi 24 septembre 2011 par L'intelligent d'Abidjan

A la faveur d'un voyage sur Anoumaba par voie ferrée, il nous a été donné de constater que le sous-préfet de la cité, se déplace en gbaka lorsqu'il est en mission commandée. Une humiliation, sujet de conversation dans la région.

Un rapide tour effectué au bureau et en la résidence de l'administrateur, a permis d'aboutir à une audience circonstancielle avec l'intéressé qui n'est pas passé par quatre chemins pour nous raconter son calvaire depuis qu'il est à la tête de cette sous-préfecture, son premier poste d'affectation. Nous sommes en accord parfait avec le Président de la République et le gouvernement, qui ne ménagent aucun effort pour réconcilier les ivoiriens. Nous sommes, en ce qui nous concerne, leur relais sur le terrain. Je ne dispose même pas d'une bicyclette, à plus forte raison, d'un véhicule de service. J'ai tout fait auprès des cadres, pour que l'on me trouve au moins une vieille voiture. Pas pour moi-même, mais au nom des intérêts de mes administrés qui souvent, viennent me réveiller à des heures tardives pour des besoins qui nécessitent forcément un véhicule. En vain. Imaginer un accouchement compliqué si le dispensaire local ne dispose pas de matériel roulant. Que faire ? Je suis souvent obligé de m'endetter pour venir à bout de certaines situations. Je fais tout ce qui est de mon devoir pour réconforter mes administrés mais est-ce que ceci est une garantie ? Explique Norbert Koré, commandant d'Anoumaba dans le Moronou. Un jour, alors que j'avais une mission de réconciliation à effectuer dans des villages reculés de la sous-préfecture, je me suis vu obligé de réquisitionner deux gbaka. Moi, à l'avant et les chefs de service à l'arrière-plan. Je ne crois pas que les transporteurs veuillent tolérer cet état de fait pendant longtemps , a averti le sous-préfet. Soyez mon porte-parole auprès des personnes de bonne volonté pour que je puisse avoir un véhicule de service. Cet important outil de déplacement s'impose d'autant plus qu'il y a un travail de fond à faire ici. La population d'Anoumaba doit nécessairement se réconcilier avec elle-même. Nous sommes là pour cela et ceci est notre mission régalienne. Un véhicule faciliterait cette gymnastique qui, je vous assure, n'est pas facile. Toute personne désireuse de nous aider peut nous joindre soit à travers la préfecture de région, soit en nous contactant à l'adresse de la sous-préfecture , a-t-il conclu. Vivement, que quelque chose soit faite pour cet administrateur, au nom de l'honneur et de la patrie.
Source : Lebanco.net

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