samedi 24 septembre 2011 par Le Patriote

S'il y a une ville où les médecins et le personnel de santé, boycottent la politique de gratuité des soins dans les établissements sanitaires publics, c'est sans conteste Daloa. La preuve a été faite ces dernier temps. Des médecins des services de chirurgie, de gynécologie, de pédiatrie et de médecine générale, avec la complicité de certaines cliniques privées de la place, ont trouvé le moyen de contourner la mesure pour faire payer, chèrement aux malades, les actes médicaux.
Mon petit frère souffrait terriblement d'une appendicite. Le médecin qui nous a reçus a, après diagnostic, nous a fait savoir qu'il fallait l'opérer. Mais ce qui nous a étonné, c'est quand ce dernier nous a proposé d'aller le faire opérer hors du CHR, dans une clinique. Chose que nous n'avons pas pu refuser vu que mon frère souffrait énormément, nous a confié, le coeur meurtri, Fofana. S, le frère d'un patient victime de la supercherie d'un de ces médecins. Avant de poursuivre ?? on vous dit que c'est gratuitc'est gratuit Alors que rien n'est gratuit ici'', Ce cas, n'est pas le seul fait d'arme des médecins de cet hôpital. Deux malades internés dans la clinique après leur passage avorté au CHR, l'un victime d'une fracture au pied et l'autre, ayant subi une opération du rein, nous ont confiés avoir déboursé, respectivement les sommes de 300 000 F et 400 000 après les manoeuvres des médecins duCHR. A l'image de la chirurgie, plusieurs autres services du CHR sont abonnés à ces actes d'extorsion de fonds et de détournement de patients. la majorité des cas de césarienne sont détournés vers le centre de santé de l'ONG Solidarité, situé dans le quartier ??Huberson''. Idem pour la radiologie et pour les analyses de sang qui sont systématiquement renvoyés vers la clinique libanaise au commerce et la clinique du quartier garage, non loin du corridor d'Issia. j'ai payé 10 000 francs pour faire une analyse de sang dans cette clinique. Le docteur m'a dit que la machine pour analyser le sang au CHR est en panne. Et il m'a donné un mot pour que je vienne dans cette clinique. j'ai l'impression que depuis qu'on a parlé de gratuité à l'hôpital, plus aucun appareil ne marche au CHR. La même situation nous été contée par Diarrassouba Lassina, chauffeur de son état, pour qui, il n'y a plus rien au CHR. On paye plus cher maintenant les soins qu'avant. Moi j'ai payé 15 000frs pour faire la ?'radio'' de mon fils à la clinique du barrage d'Issia.. C'est là bas qu'on envoie tous les malades maintenant .Où est la gratuité là ? , s'interrogera t-il. A vrai dire, les médecins du CHR de Daloa, à l'image de leurs collègues dans certains dispensaires, étalent leur volonté de sabotage de la politique de gratuité des soins. De l'avis de certains agents et infirmiers, avec qui nous avons pu échanger, tous les responsables de service et de l'administration du CHR sont au courant de ces pratiques. La plupart des médecins ici au CHR, possèdent, ou sont en collaboration avec ces cliniques, vers lesquelles ils détournent les patients, en prétextant un manque de médicaments et de matériels soutient un autre patient .Un constat est pour le moins palpable, les médicaments initialement prévus pour la gratuité sont détournés pour être vendus ou réutilisés dans des cliniques . Selon certaines indiscrétions au sein même du CHR, tout le petit matériel est vendu, et les médicaments aussi sont revendus en catimini, par certains chefs de services.
Toutes nos tentatives pour équilibrer l'information se sont heurtées à un refus poli de la la direction du CHR de Daloa . . De toute évidence, une chose est palpable à Daloa, plus qu'ailleurs, les médecins se sont détournés de leur fonction principale, pour se transformer en hommes d'affaires véreux, totalement insensibles aux souffrances des patient et de leurs parents.
D KONATE, correspondant

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