Les services d'identification des commissariats du 1er et du 2ème arrondissements sont en cessation d'activité. La raison? Ils manquent désespérément d'imprimés servant à établir les attestations d'identité. C'est le 1er arrondissement qui a connu la première rupture de stock, la semaine dernière. Du coup, tous les demandeurs se sont rués dans les locaux du 2ème. Là également, la demande étant supérieure à l'offre, tous les pétitionnaires n'ont pu être satisfaits. Parmi eux, des élèves de classes de troisième qui prendront part très bientôt aux épreuves du brevet d'études du premier cycle (BEPC). Malheureusement, ils risquent de ne pas présenter cet examen, faute de pièces administratives. Sans ce précieux document, il serait difficile pour eux d'accéder à la salle de composition. Ils sont plusieurs centaines ces élèves sans papiers qui nourrissent encore l'espoir que les choses rentreront dans l'ordre avant la date de leur examen. Chaque jour, ils squattent les murs des commissariats de la ville dans l'attente des imprimés. La dernière fois, on nous a dit de repasser parce que les imprimés allaient venir d'Abidjan. Aujourd'hui, nous nous rendons compte que c'est une promesse vaine, alors que nous avons besoin d'attestation pour composer , se désole Zambie Mathias, candidat au Bepc. Ses camarades issus des différents établissements scolaires de la ville partagent la même inquiétude que lui. Ils sortent tous des locaux de la police le visage renfrogné. Signe d'une colère qu'ils ruminent. A quand la disponibilité de ces imprimés ? A la police, personne ne sait. En attendant, une solution palliative a été trouvée par la direction régionale de l'éducation nationale (DREN). Elle fait établir des attestations d'identité. A la différence que ce document n'a de valeur que pendant les examens scolaires. Cela est même indiqué sur le document en question. L'idéal serait que l'office national d'identification (ONI) mette à la disposition des commissariats les imprimés d'attestation d'identité.
Alain Kpapo à Gagnoa