lundi 3 octobre 2011 par L'intelligent d'Abidjan

La commune de Marcory a enregistré ce week-end deux manifestions anti-libanaises dont l'une a dégénéré. La première qui a mis aux prises des revendeurs de voitures avec des opérateurs économiques libanais s'est déroulée sur le site de l'ancien Parc d'attraction en face de Solibra le samedi 1er octobre. Et la deuxième s'est déroulée au quartier Résidentiel le dimanche 02 octobre 2011 où des manifestants voulaient ?'croquer'' du Libanais. Mais comment en est-on arrivé à ces manifestations contre les Libanais qui vivent en grand nombre dans cette commune ? Concernant l'affaire de l'ancien site du Parc d'attraction, il s'agit selon nos informations, des revendeurs de voitures déguerpis du Boulevard Giscard d'Estaing qui ont décidé d'aller occuper ce site le samedi dernier. Site qui, selon un membre du syndicat des revendeurs de voitures, leur a été octroyé par les autorités après avoir été chassés du VGE. Ce que contestent les opérateurs économiques libanais qui, disent-ils, ont récemment acheté ce terrain entre les mains du vrai propriétaire, un richissime homme d'affaires libanais. Il s'est ensuivi alors des échauffourées entres les deux parties, heureusement très tôt maîtrisées par la police déployée sur les lieux. En ce qui concerne le quartier Résidentiel, la manifestation a failli virer à des lynchages et attaques de domiciles et magasins. Selon des informations recueillies sur place, deux jeunes gens auraient été tués par la Police criminelle dans la nuit du samedi, sur ordre d'un Libanais. Voici le témoignage de Aboubacar, le frère d'une des victimes : Mon frère répondant au nom de Diomandé Losseni travaillait depuis 13 ans chez un Libanais appelé Samir. Ne voulant plus rester avec cet employeur, Losseni a demandé à partir et que ses droits lui soient payés. Ce que refuse Samir. Alors mon frère décide de porter plainte à la PJ afin d'obliger son employeur à lui verser ses droits. Mais chaque fois que mon frère va le voir, il refuse de le recevoir. Le samedi 1er octobre 2011, le Libanais a appelé la PJ en faisant croire que des gens l'avaient braqué. C'est à la suite de son recours que des éléments de la PJ sur indication ont trouvé mon frère qui devisait avec son ami aux alentours de 21 heures, sans armes parce qu'ils ne sont pas des bandits, et les ont abattus sans sommation, raconte Aboubacar. Mécontents, une vague de jeunes armés de gourdins, de pierres et d'autres objets ont convergé le dimanche 02 octobre à la nouvelle de la mort de leurs amis au Résidentiel pour ?'faire la fête'' des Libanais accusés dans cette affaire. Sur-le-champ, les éléments de la CRS ont été déployés pour protéger les lieux et ils ont été secondés plus tard par l'Onuci et la Licorne. Il faut souligner que ce quartier est la cible de manifestation anti-libanaise, chaque fois que des incidents violents opposent cette communauté à des Ivoiriens.
O.G

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