lundi 3 octobre 2011 par AFP

ABIDJAN - Le porte-parole du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo a exprimé lundi sa "suspicion" sur la Cour pénale
internationale (CPI), qui a décidé d`enquêter sur les crimes pendant la crise post-électorale, la jugeant sous influence du chef d`Etat Alassane Ouattara et de la France.

La CPI a choisi d`enquêter sur la période ouverte par la présidentielle du 28 novembre 2010, comme demandé par M. Ouattara, relève dans un communiqué Justin Koné Katinan, ex-ministre du Budget actuellement en exil au Ghana.

"Lalignement de la Cour sur la volonté dune seule partie au conflit jette une suspicion sur sa décision", affirme-t-il, faisant part de la même "suspicion" après la récente visite du ministre ivoirien des Droits de l`Homme, Gnénéma Coulibaly, à la CPI.

M. Koné accuse l`ex-puissance coloniale française, affirmant que les juridictions ivoiriennes ont été "dessaisies, du simple fait de la volonté du président (Nicolas) Sarkozy, dun dossier aussi important qui intéresse en premier chef le peuple ivoirien".

"Il faut bien sinquiéter de limpact que pourrait avoir louverture dune enquête judicaire suffisamment politisée sur le débat politique" en Côte dIvoire, juge-t-il, exprimant "des doutes sérieux sur la volonté" du camp Ouattara d`"aller à la réconciliation nationale".

Née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010, et conclue en avril après deux semaines de guerre, la crise a fait quelque 3.000 morts selon les autorités ivoiriennes et la CPI.

Les proches de l`ancien président ont demandé à l`ONU la création d`une commission d`enquête internationale sur les événements survenus en Côte d`Ivoire depuis septembre 2002 et le début de la rébellion contre M. Gbagbo, rangée fin 2010 derrière M. Ouattara.

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