Anne-Désirée Ouloto a été claire à l'endroit de ceux de ses parents qui demandent le départ des Forces républicaines de Côte d'Ivoire de leur département : elles ne bougeront pas.
C'est un langage de vérité qu'Anne-Désirée Ouloto a tenu à ses parents de Toulépleu qui demandent le départ des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) de leur département. Elle a répondu que les Frci n'iront nulle part. Les Frci sont venues pour faire un travail. Il y a beaucoup d'armes qui circulent dans la région. Nous ne pouvons pas laisser nos parents, ivrés à eux-mêmes. Tu n'es pas militaire, tu n'as pas de permis de port d'arme. Qu'est-ce que tu fais avec une arme ? Qui, plus est, ne te sert pas pour la chasse. C'est une arme de guerre , leur a-t-elle rétorqué. Au 2ème jour de sa tournée de sensibilisation dans le département, Anne Ouloto échangeait ainsi, samedi, avec la population de la sous-préfecture de Méo, village de Félix Tiéhoulou, ex-secrétaire général du gouvernement. Accompagnée de plusieurs cadres locaux venus avec elle d'Abidjan, madame Salubrité urbaine a invité les Guéré à s'inscrire dans la dynamique de la réconciliation. L'ère Ouattara, a-t-elle instruit, est le temps du pardon et du vivre ensemble. Les enfants de Toulépleu, a-t-elle cherché à convaincre, doivent mettre entre parenthèses leurs divergences politiques pour le développement de leur région. Depuis que nous sommes venus, nous avons parlé exclusivement de deux choses : Toulépleu et la Côte d'Ivoire. Le temps de la campagne est fini. C'est, aujourd'hui, celui du travail pour le développement de notre département , a-t-elle conseillé. Elle a par ailleurs laissé un message aux cadres de l'ex-pouvoir qui boudent la dynamique de réconciliation. S'ils (ces cadres) vous appellent après mon départ, dites-leur que je dis que le temps de la division est fini à Toulépleu. Celui du travail, de l'unité, du développement et de la paix a commencé , a-t-elle insisté. Et, d'exprimer son désarroi parce que c'est toujours son département qui s'illustre violemment lors des crises : pourquoi est-ce toujours à Toulépleu qu'il y a la guerre ? Chefs de villages, réfléchissons nous-mêmes . Elle a exhorté les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à être les ambassadeurs de la politique de rassemblement d'Alassane Ouattara.
Bamba K. Inza, envoyé spécial à Toulépleu