lundi 3 octobre 2011 par Nord-Sud

Il y avait de l'émotion et du sang, ce dimanche au quartier Marcory-résidentiel. Deux jeunes hommes ont été abattus par la police au domicile de Samir Chaloub, un opérateur économique libanais. Une des victimes, en l'occurrence Losséni Doumbia exerce depuis 13 ans dans la société Amama-Karim, spécialisée dans la vente de pièces détachées de véhicules, qui est tenue par le libanais. Les riverains qui ont trouvé cette mort suspecte se sont aussitôt révoltés d'autant que la victime licenciée par son patron n'avait pas admis sa mise à l'écart et avait surtout entrepris des démarches en vue de faire reconnaître ses droits. En effet, tout commence jeudi lorsque le jeune homme reçoit de son employeur une lettre de licenciement. Pour comprendre le motif de son licenciement, l'employé en question, accompagné de son ami, se rend chez son employeur avec une convocation de l'inspection du travail. Une fois au domicile du boss, les deux visiteurs sont accueillis par des éléments de la police judiciaire qui les abattent froidement. Ces derniers mettent en avant la thèse des braqueurs. Cette thèse ne convainc guère les riverains qui, dans un accès de colère généralisée, parlent de crime crapuleux et décident de se faire justice. Ils se déchaînent. Les magasins et autres domiciles de libanais sont alors pris pour cibles. La police mise en alerte, est arrivée sur les lieux afin de calmer la population, toute furieuse. Quant au libanais, il s'en est sorti avec de graves blessures, la police ayant réussi à le soustraire des griffes de la foule ivre de colère. Saisi par la hiérarchie policière, le premier ministre Guillaume Soro, a aussitôt exigé l'ouverture d'une enquête sur les circonstances des évènements et sur les éléments de la PJ qui ont volé la vie aux jeunes gens.
N.B

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