jeudi 6 octobre 2011 par Nord-Sud

Les experts nationaux et internationaux en charge de la santé réfléchissent, depuis hier, à Grand-Bassam, à l'élaboration d'un document de politique nationale en matière de gestion des risques et de qualité des soins de santé.

Le système sanitaire de la Côte d'Ivoire souffre de plusieurs maux qui sont imputables à la faiblesse de soins. Il s'agit des erreurs médicales , de la médiocrité des soins, des équipements et dispositifs in vivo et in vitro inappropriés, de l'élimination inadaptée des déchets médicaux, des greffes biologiques et des injections pratiquées dans de mauvaises conditions de sécurité. Comment offrir aux patients des soins de qualité en vue d'éviter aux malades des infections nosocomiales, c'est tout l'enjeu de l'atelier sur La validation d'un document de politique nationale de sécurité des patients et de la gestion des risques en milieux de soins en Côte d'Ivoire , organisé par le ministère de la Santé et de la lutte contre le sida qui se tient, depuis hier, à Grand-Bassam. Les assises visent à doter la Côte d'Ivoire d'un document qui conduira le pays vers la qualité de soins en vue de permettre à la Côte d'Ivoire de se hisser parmi les pays émergents. Il s'agit pour le ministère de se remettre en cause, de reconnaître que dans l'offre des soins il ya eu une faiblesse , a expliqué Jean Denoman directeur de cabinet représentant la ministre de la Santé et de la lutte contre le sida. Il a indiqué que la problématique de la sécurité des patients est au c?ur des préoccupations de la ministre surtout dans cette période post-crise où le système de santé a connu pas mal de vicissitudes. Le patient se trouve dans une situation où il a besoin de beaucoup de soins et d'attention. Et sa prise en charge doit être faite avec la plus grande conscience. C'est pourquoi, l'adoption d'un document de politique pour la gestion des risques et la qualité des soins dans nos hôpitaux s'impose selon lui. Il indique qu'à partir de cet atelier si les directives sont données, les réfractaires vont être l'objet de poursuite judiciaire. Dr Coulibaly représentant résident de l'Oms a indiqué que plus de 1,4 million de personnes souffrent d'infections contractées dans les hôpitaux. Le défi médical actuel à relever, c'est la sécurité du patient par un soin plus propre, un soin plus sûr . Selon l'Oms la précarité des soins est responsable des infections associées aux soins de santé, un problème récurrent qui affecte dans les hôpitaux des pays même développés où de 5 à 10% des patients contractent une ou plusieurs infections. Le risque est deux à vingt fois plus élevé dans les établissements de santé en Afrique de l'Ouest.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam

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