mardi 11 octobre 2011 par Nord-Sud

Face à la recrudescence des fautes médicales entraînant la mort de nombreux patients, Laurent Manlan, magistrat et président de Transparency Justice est monté au créneau. La faute médicale doit être vigoureusement sanctionnée.  Nous devons arrêter de dire qu'un malade est mort à l'hôpital parce que Dieu l'a voulu , a-t-il fait savoir, hier, au cours du symposium initié par le ministère de la Santé et de la lutte contre le Sida et l'Association des cliniques privées de Côte d'Ivoire (Acpci) à Treichville. Lors de sa communication portant sur  la réparation des dommages liés à une faute médicale au cours des procédures de soins en Côte d'Ivoire , le magistrat a indiqué que la faute pouvait se situer à trois niveaux : l'acte de diagnostic, le traitement et la surveillance du traitement. Dans l'acte de diagnostic, le médecin n'est pas fautif si les résultats des analyses biologiques et les radiographies l'ont conduit à faire un mauvais diagnostic. A l'opposé, il peut aller en prison s'il établit un faux diagnostic parce qu'il n'a pas su lire les résultats des analyses ou s'il a fait un faux diagnostic parce qu'il n'a pas demandé aux patients de faire des examens médicaux.  Si vous recevez un malade, vous avez l'obligation d'avoir toutes les informations possibles. Si vous ne le faites pas et que votre diagnostic est faux, vous êtes coupables , a-t-il lancé à l'endroit des médecins. Concernant le choix du traitement, il est laissé à la libre appréciation du médecin. Toutefois, la faute intervient au moment où le praticien ne tient pas compte des examens biologiques, de l'âge, du poids, etc du patient dans le choix du médicament. Quant à la surveillance du traitement, les thérapeutes sont sanctionnés la plupart du temps par négligence car, ils ne prennent pas la peine de rendre lisible l'ordonnance et encore moins la posologie du médicament. Ils ont aussi le devoir d'informer, selon le magistrat, le malade sur la dangerosité des médicaments qu'il prend. Face aux nombreuses pressions dont ils sont victimes, les praticiens devraient faire le maximum d'efforts pour éviter les erreurs médicales. Parce que, selon les statistiques, 50% des incidents et accidents en milieu hospitalier peuvent être évités. Responsabilité médicale et la sécurité des patients dans la pratique de la médecine privée  est le thème de ce symposium qui prend fin aujourd'hui.
Adélaïde Konin

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