mercredi 2 novembre 2011 par Le Nouveau Réveil

Premier couac sérieux au sein du Rhdp ? C'est en tout cas, sur fond de symphonie inachevée, qu'a pris lundi, la réception des candidatures aux législatives du 11 décembre 2011 à la Cei. Ceux qui espéraient une autre prorogation de quelques jours, en ont eu pour leur compte. Bien plus, habituellement disponibles, pour parler du choix de leurs candidats, les dirigeants du Rhdp se sont refusés à tout commentaire sur la fin du processus. Ceux que nous avons visités, ce sont des mines fermées qui nous ont accueillis. Pas la moindre déclaration officielle. Revenez plus tard. La raison de cette mauvaise humeur? Les choses se sont passées dans la confusion lundi, engendrant frustrations, colère et grogne au sein de la coalition au pouvoir. Des ministres, des apparatchiks politiques, barons de longue date et abonnés aux élections dans leurs localités respectives, n'ont pas été autorisés à postuler sous la bannière du Rhdp. Sur les 25 sièges de députés que comptent la ville d'Abidjan par exemple, seulement 9 reviennent au parti de Henri Konan Bédié, contre rien pour les petites formations alliées. Notamment, le Pit, l'Udpci, le Mfa et l'Upci. Le Rdr aurait raflé la mise. Comment ? Eh bien, par le jeu d'un critère électoral qui a défavorisé ses alliés politiques. Selon des indiscrétions, il a été arrêté le principe qui veut que, dans chaque circonscription, prévale le score des partis politiques obtenu au second tour de la présidentielle du 31 octobre 2010. Autrement dit, dans les circonscriptions à siège unique, c'est le parti qui a obtenue la majorité absolu de 51% qui l'emporte. Conséquence : à Atécoubé, Treichville, Bingerville, Anyama, Plateau, pour ne parler que du district d'Abidjan, ce sont les Républicains qui ont été admis à briguer les sièges au nom des Houphouetistes (cf la listes des candidats Rhdp). Mécontents, des barons du Pdci auraient choisi de passer outre la consigne officielle du vieux parti pour se déclarer en indépendants. Chez les alliés de peu de poids, la frustration semble être partagée. Electoralement défendable, le critère des 51% est politiquement discutable. D'abord, parce qu'au second tour, le 28 novembre 2011, le Rhdp s'est battu sans compter pour la victoire du président Alassane Ouattara issu du Rdr. D'ailleurs, les 3000 morts tombés au champ d'honneur comptent des militants de tous les bords. Ensuite, parce qu'il s'agit d'une coalition, donc d'un groupement politique, qui, en tant que tel, repose sur la solidarité. Dans ce sens, il doit être inclusif et non exclusif. Aussi, faut-il donc espérer que le dialogue, vertu des Houphouetistes, l'emporte sur les frustrations causées, afin qu'elles ne laissent pas de traces de divisions, dans un contexte déjà fragile de crise post-électorale.

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