Les transporteurs et producteurs de la cité royale projettent une grève illimitée lundi prochain. Un préavis a été déposé à cet effet. Ils comptent ainsi exprimer leur ras-le-bol face au racket intempestif et aux bavures dont ils sont victimes. Au siège du Syndicat national des transporteurs, marchandises et voyageurs de Côte d'Ivoire (Sntmvci), ils ont jeté des patates chaudes sur les éléments des Forces républicaines de Côte d'ivoire(Frci). Nous sommes fatigués des agissements des Frci. Les éléments continuent de racketter et de passer à tabac ceux qui refusent de s'exécuter. Malgré toutes les interpellations du préfet de région, Fadi Ouattara, ces agissements n'ont pas changé d'un iota. Samedi, un de nos camions a été bloqué à Bebou (village situé à plus de 50km d'Abengourou). Les éléments basés à ce corridor exigeaient 20.000 Fcfa. Le chauffeur a été molesté et blessé au bras à l'aide de machette. Les villageois ont voulu en découdre. Ces barrages alimentaires sont un frein au développement économique de notre pays, a pesté Antoine N'da, président du Sntmvci. Chaque jour plusieurs camions chargés de cacao contournent la capitale économique pour aller au Ghana. Et par chargement, c'est 50.000 Fcfa qui sont demandés. Pour aller à Abidjan, nous payons au moins 200.000Fcfa. Quand nous saisissons un camion qui va au Ghana, on nous dit que les preuves ne sont pas suffisantes. Nos moyens sont donc limités. Et les autorités ne réagissent pas, a déploré Maurice Sawadogo président du comité de lutte contre la fuite du cacao.
Jean Luc Koffi à Abengourou