mercredi 2 novembre 2011 par Nord-Sud

-Le Front populaire ivoirien (Fpi) a décidé d'accrocher une autre médaille à son tableau de chasse. L'ancien parti au pouvoir a opté pour le boycott du scrutin législatif. A-t-il pris toute la mesure de cette politique de la chaise vide ? Sans doute pas puisqu'en 2000, le leader historique de ce parti, Laurent Gbagbo, n'avait eu assez de mots durs pour critiquer le boycott du Rassemblement des républicains (Rdr) des législatives de cette année-là. Aujourd'hui, plus que la traversée du désert qu'ont connue les ?'républicains'', dix ans durant, les frontistes doivent s'apprêter à connaître la galère (notamment financière). Que vaut un parti absent des instances de décisions ? Pas grand'chose, d'autant que le Fpi brille déjà par son absence au gouvernement. Mais bien plus, le parti à la rose n'est pas à l'abri d'un déchirement. Comme pour l'entrée au gouvernement, plusieurs cadres n'apprécient pas forcément la politique de la chaise vide. Car, au-delà du parti qui doit faire entendre sa voix, ces cadres nourrissent l'ambition de gravir d'autres échelons. Vu que la direction intérimaire du parti refuse manifestement de leur faire cette passe, il n'est à écarter qu'ils prennent leurs responsabilités . Surtout que, pour rester dans cette logique, on peut envisager que le Fpi ne soit pas également présent aux autres consultations locales.
M.D.

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