mercredi 2 novembre 2011 par Soir Info

Président du Conseil d'administration de la Fédération ivoirienne de la filière bétail et viande, Roger Nasra, au cours de cet entretien, le 1er novembre 2011, à son cabinet, à Marcory zone 4, a tenu à rassurer les consommateurs et particulièrement la communauté musulmane.

Monsieur le président, à quelques jours de la Tabaski, quel est le point de l'approvisionnement du marché en moutons?

Roger Nasra: Je peux vous assurer qu'à ce jour, nous avons pu enregistrer au parc à bétail de la commune de Port-Bouët, plusieurs convois d'animaux. Nous attendons plus de 100.000 têtes de bétail pour satisfaire la population à l'occasion de la Tabaski. Pour atteindre cet objectif, nous avons effectué des démarches auprès de nos partenaires dans les pays fournisseurs (Mali, Niger, Burkina Faso), pour que nous soyons suffisamment servis afin d'éviter une pénurie qui entraînera sans doute, une hausse des prix. Je rassure mes frères de la communauté musulmane que chacun aura son mouton, que chacun pourra faire son sacrifice.

Pourquoi, selon vous, ces pays fournisseurs préfèrent-ils la destination Côte d'Ivoire?
R.N. : En ce qui concerne l'approvisionnement, il faut signaler que les pays fournisseurs ont quatre destinations. A savoir, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Sénégal et le Nigéria. La préférence pour la Côte d'Ivoire est certainement liée à la langue (le français, ndlr) et à la monnaie (franc Cfa,ndlr) que nous partageons. A cela, il faut ajouter que les importateurs et marchands de bétail ont, pour presque tous, des parents et/ ou des compatriotes qui résident ici.

Y a-t-il des obstacles qui pourraient contrarier l'atteinte de vos objectifs?
R.N. : Disons qu'il n'y a pas d'obstacles majeurs. Nous pensons que nous sommes à mesure d'atteindre nos objectifs, assurer un ravitaillement suffisant des différents points de vente, sur toute l'étendue du territoire national.

Les Ivoiriens restent pourtant confrontés à la cherté de la viande fraîche, M. le président...
R.N. : C'est exact. Malgré les efforts fournis par le gouvernement, pour la suppression des frais illégaux et injustifiés de prestations de convoyage, des structures continuent cette pratique tant décriée. Ces coûts supplémentaires, nous ne cessons de le dénoncer, se greffent sur le prix des bêtes et par ricochet font grimper le prix du kilogramme de viande fraîche. Plus grave, ces centaines de millions de francs Cfa qui sont ainsi collectées ne sont pas reversées à l'Etat sous la forme d'un impôt. C'est pourquoi, nous demandons à notre ministre de tutelle, Kobenan Kouassi Adjoumani (des ressources animales et halieutiques, ndlr), de mettre sur pied une stratégie pour l'escorte du bétail, qui se fera avec un document administratif interministériel, au profit de l'Etat, des commerçants et des importateurs de bétail. Cette stratégie entre d'ailleurs dans le cadre des recommandations faites par l'atelier de Grand Bassam (du 11 au 13 novembre 2008) dont l'objectif était de mettre fin à ce genre de pratiques. Il faut que le gouvernement mette immédiatement fin aux prestations de convoyages.

Quel message aux commerçants et importateurs ?

R.N. : Je voudrais souhaiter un bon retour à tous nos amis commerçants et importateurs de bétail qui ont répondu favorablement à notre appel et qui sont venus en grand nombre ravitailler la Côte d'Ivoire.

Réalisé par
Jonas BAIKEH

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023