vendredi 4 novembre 2011 par Notre Voie

Dans le mois de décembre 2002, une agence humanitaire religieuse qui servait à Bouaké, a découvert un charnier constitué des gendarmes, militaires et civils égorgés par la rébellion armée et dont tout le monde cherchait les corps. Pour l'histoire, nous vous proposons le texte relatif à cette découverte macabre, paru dans le quotidien gouvernemental Fraternité matin du 9 décembre 2002.

Alors que l'on cherche à faire toute la lumière sur le charnier de Monoko Zohi, à 60 km de Vavoua, une autre fosse commune a été découverte à Bouaké toujours en zone occupée par les rebelles. Au moins 86 gendarmes et soldats tués lors des affrontements avec la rébellion ivoirienne qui ont été ensevelis dans une fosse commune. Ce sont des corps de gendarmes et de soldats loyalistes tués lors de l'attaque menée contre la caserne du 3ème bataillon de la gendarmerie au début de la rébellion, a précisé l'agence missionnaire. Pour revenir au charnier de Monoko Zohi, il est pour l'heure difficile de savoir qui des rebelles de Koné Zackaria, opérant à partir de Vavoua, et des forces loyalistes positionnées à Daloa, est l'auteur du charnier découvert par une patrouille de l'Armée française jeudi dernier dans le village de Dania. Et dans quelles conditions ces personnes ont trouvé la mort. Trois jours après cette découverte macabre, les deux camps en sont encore à se rejeter la responsabilité. Chacun avec des arguments plus ou moins convaincants. A l'ouverture d'une enquête internationale demandée par le sergent Koné Zackaria pour faire la lumière sur ce charnier, le gouvernement ivoirien, par la voix de son ministre délégué à la Défense, Kadet Bertin, n'a pas hésité à marquer son accord. Précisant que le village où a été découvert le charnier se trouve dans la zone sous contrôle des rebelles. Une zone qui se trouve d'ailleurs séparée de la zone sous contrôle des forces loyalistes par une ligne de "non franchissement" surveillée par l'Armée française. Quand les rebelles eux s'appuient sur le témoignage de villageois mentionnant que ces exactions sont le fait d'hommes en tenue olive. Qui auraient, selon eux, massacré des paysans d'origine étrangère .

In ?'Fraternité Matin no 11 426 du 09 décembre 2002

Et si Soro se taisait !

Si le ridicule tuait ! Cette maxime sied parfaitement au comportement et aux propos de Soro Guillaume Kigbafori avant, pendant et après le séjour à Abidjan de Luis Moreno-Ocampo, procureur de la république de la Cour pénale internationale (Cpi). En tant que chrétien, l'actuel Premier ministre a certainement oublié le passage biblique qui enseigne qu'avant d'enlever la paille dans l'?il de ton frère, il faut d'abord enlever la pourpre qui se trouve dans ton ?il. La même sainte Bible demande à Soro Guillaume Kigbafori de se remettre en cause avant de déclarer que le Président Laurent Gbagbo n'échappera pas au tribunal pénal international. L'article du confrère Fraternité Matin , quotidien gouvernemental en dit long. N'est-ce pas une preuve palpable de ce que le secrétaire général de la rébellion armée s'était rendu coupable de crimes de guerre, crimes contre l'humanité ? Ce qui signifie clairement que Soro Guillaume Kigbafori n'échappera pas à la Cpi et au tribunal de Dieu. Principal acteur du malheur qui s'est abattu sur la Côte d'Ivoire depuis septembre 2002, Soro devrait faire son mea-culpa et s'engager résolument dans le processus de réconciliation nationale. Pour s'être déclaré publiquement Secrétaire général des rebelles, il devrait prendre ses responsabilités et endosser la responsabilité des conséquences de la guerre que ses amis et lui, avec l'appui de la France, du Burkina Faso et de l'Onu, ont déclarée au peuple ivoirien. Dieu nous regarde.

Une correspondance d'Emile Kian

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