samedi 5 novembre 2011 par Nord-Sud

Présent à la rentrée judiciaire du ministère de la Justice, le président de la République, Alassane Ouattara, a plaidé pour une justice équitable pour tous .


Trois mois après le séminaire sur le ?'Cadre juridique des Tribunaux de commerce en Côte d'Ivoire'', le ministère d'Etat, ministère de la Justice est en conclave, depuis hier, à la Fondation Félix Houphouet-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro. Pour la rentrée judiciaire 2011-2012 autour du thème ?'Justice et investissements privés en Côte d'Ivoire''. Un séminaire dont le président de la République a présidé l'ouverture à Yamoussoukro. Avec, autour de lui, des membres du gouvernement, des présidents et membres des institutions de la République et des autorités administratives, politiques et coutumières de la capitale politique. Une tribune à partir de laquelle Alassane Ouattara a partagé sa vision de la chose judiciaire à ce moment important de la vie du pays. La lutte contre la corruption devra être assortie de mesures coercitives et de sanctions appropriées telles que la radiation de personnels de justice corrompus , a indiqué le chef de l'Etat. Pour le numéro un ivoirien, il ne faut pas hésiter à punir les corrupteurs, pour donner un message très clair à tous. Ce qui cadre parfaitement avec son ambition toujours affirmée de doter notre pays d'une justice indépendante, impartiale et efficace au service de la société et des entreprises , comme il l'a fait de 1990 à 1993. Le présent séminaire, soutient le chef de l'Etat, est un moment opportun, pour qu'ensemble nous puissions nous interroger sur le rôle que la justice doit jouer dans la protection des investissements. Pour lui, point de développement sans justice. Aussi, révèle-t-il, le gouvernement s'attelle à réformer le code des investissements afin d'inciter les investissements dans notre pays. Ce qui ne peut suffire sans l'accompagnement du milieu judiciaire dans l'application des lois. C'est pourquoi, je vous demande de pren­dre vos responsabilités dans l'application de la loi. Vous devez dire le droit , incite le président de la République. Pour qui seule une justice équitable pour tous pourra ramener la confiance à nouveau . De même invite-t-il les acteurs de la justice et les justiciables à s'impliquer totalement dans la renaissance de la justice, en bannissant la corruption. Une justice, poursuit-il, qui rassure et sécurise sans considération politique, raciale, ethnique et sociale. S'agissant des conditions de travail des acteurs de la justice, le président Ouattara s'est engagé à les améliorer avec des moyens financiers conséquents. A cet égard, révèle-t-il, nous avons prévu un programme prioritaire sur 5 ans avec une enveloppe budgétaire de 225 milliards de francs CFA pour le développement de la justice, notamment pour la construction de tribunaux, et, bien entendu de maisons d'arrêt. Et respecter les normes internationales en humanisant les conditions de détention. Ce faisant, le budget alloué à la justice passera de 2% à 3%. Le chef de l'Etat entend entreprendre, vis-à-vis des magistrats et autres acteurs de la justice une politique de formation de recrutement de nouveaux magistrats avec la construction d'une Ecole de la magistrature et des professions de justice qui formera au droit, mais également au monde des affaires dès 2012.

Ousmane Diallo à Yamoussoukro

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023