Plusieurs ministres du gouvernement Ouattara, sont officiellement candidats aux élections législatives prévues pour le 11 décembre 2011. Ont peut citer ? entre autres, le premier ministre-ministre de la défense Guillaume Soro à Ferkessedougou, les ministres Sidiki Konaté à Man, Alain Lobognon à Fresco, Kouassi Kobenan Adjoumani à Tanda, Koné Bruno à Kouto, Cissé Ibrahima à Koumassi, Hamed Bakayoko à Séguéla, Adama Bictogo à Agboville, Me Ahoussou Jeannot à Didiévi, Kandia Camara et Adama Toungara à Abobo. Ces personnalités de premier plan, à travers cette élection qui déchaîne les passions, auront l'occasion de mesurer leur véritable poids politique au niveau des circonscriptions ou zone d'activités politiques. Pour la plupart, elles jouent gros pour la suite de leur carrière politique. Si certains se sont taillées une bonne réputation dans leurs circonscriptions et ne devraient pas avoir de véritables soucis, d'autres sont, soit méconnus des populations, soit repoussés par celles-ci. Pour les derniers cités, il faudra fournir beaucoup d'efforts pour convaincre les électeurs. En tout état de cause, dans les deux situations, l'enjeu demeure le même : se faire élire pour démontrer sa popularité et son assise politique au président de la République ou au chef de sa formation politique. En cas de victoire aux prochaines élections législatives, les ministres renforceront leur aura auprès du chef de l'Etat et pourraient se voir reconduire dans le prochain gouvernement ou se voir confier un important poste de responsabilité. A contrario, les ministres qui mordront la poussière à ces joutes électorales, perdront certainement des points auprès du président de la République et de leur chef de parti. Au niveau des populations, leur échec pourrait être le point de départ d'un écroulement politique. L'enjeu est donc de taille. Mais des ministres, faut-il le souligner, pourraient en cas d'échec, bénéficier toujours de la sympathie du chef de l'Etat et de leurs mandants. Tout simplement parce qu'ils sont compétents et travailleurs au niveau du département ministériel qu'ils occupent. En réalité, au-delà des populations et du président de la République, il y a un enjeu personnel pour les ministres-candidats aux législatives : celui de l'honneur. Tous les ministres engagés n'aimeraient certainement pas être ?'humiliés'' par leurs adversaires sur le terrain.
BAMBA Idrissa
Légende : Les ministre-candidats dont Me Ahoussou Jeannot, Candia Camara et Sidiki Konaté, vont à l'assaut des populations