mercredi 9 novembre 2011 par Le Nouveau Réveil

Jamais en panne d'imagination pour mobiliser les Ivoiriens autour de sujets d'intérêts majeurs, le président de la fondation Espoir-Pdci, Zié Daouda Coulibaly Péwélégnan, a ajouté un nouvel album à sa carrière politique. Le nouveau-né : Atour . Atour, c'est un terme de l'ethnie bété, synonyme d'accolades. Atour pour Zié Coulibaly, ce sera une caravane de réconciliation, accompagnée d'un téléfilm concocté des acteurs ivoiriens. A la fois satirique et humoristique, le film campe une guerre de trône où la sagesse finit par l'emporter. Le lancement de cette tournée, qui va bientôt parcourir villes et villages, a eu lieu hier dans un hôtel connu des Abidjanais. Invitée spéciale, l'amazone infatigable de la paix, Henriette Bédié, présidente de l'Ong Servir était présente, de même que le président de la cérémonie, le ministre Albert Mabri Toikeusse, et le parrain, l'Inspecteur général d'Etat, Niamien N'goran. Plusieurs barons du Pdci ont répondu à l'appel d'Espoir-Pdci. Une cérémonie aux couleurs de fête ponctuée de prestations d'artistes, dont celle de Daouda Le sentimental qui a chanté le pardon et fait danser Mme Bédié. Dans un village, de Côte d'Ivoire, les habitants n'arrivent plus à vivre ensemble à cause d'une histoire de chefferie. Certains renient leurs frères, d'autres les tuent. Les sages de ce village décident alors de prendre leurs responsabilités et d'organiser une élection sans tabou à la suite de laquelle le peuple choisit son vrai chef, et la paix revient dans le village, a résumé Coulibaly Zié, à propos du film. Et d'expliquer : Atour est la gestuelle des retrouvailles dans la pure tradition africaine et, particulièrement en pays bété. Pour Mme Bédié, ce fut l'occasion d'une double satisfaction. Satisfaction de voir que les militants du Pdci sont toujours là quand il s'agit de parler de paix. Satisfaction d'être témoin d'une aventure prodigieuse pour recoller les plaies de la crise post-électorale. Notre père à tous, le président Félix Houphouët-Boigny, disait qu'il faut être à deux pour se mettre en désaccord, mais aussi, il faut être à deux pour se pardonner. Comment ne pas se pardonner, condamnés que nous sommes à nous côtoyer au travail, à l'école, à l'hôpital, en pharmacie, même dans les cours communes? En Côte d'Ivoire, nous sommes liés les uns aux autres, comme les doigts d'une main, a-t-elle indiqué. Elle a donc assuré Zié et sa troupe, de sa bénédiction maternelle et du soutien paternel du président Bédié. Un Bédié, qui, aux yeux du ministre Albert Mabri Toikeusse, est une référence aujourd'hui en terme de paix, sollicité qu'il est, par tous, y compris de ceux-là mêmes qui ont passé le clair de leur temps à le vilipender sur la scène politique. Qui, mieux que le président du Pdci, qui a donné par le passé, mais, qui vient de donner récemment l'exemple de sa disponibilité, de son attachement au rassemblement, puisse soutenir cet effort que la fondation Espoir-Pdci a engagé ? S'est intérrogé Albert Mabri Toikeusse qui a vu au travers de Coulibaly Zié, l'une des bonnes graines du Meeci qu'il faudrait arroser pour les amener à germer. Saluant l'affectueux engagement de Mme Bédié aux côtés des jeunes du Pdci, le parrain Niamien N'goran a jugé qu'au-delà du politique, c'est un devoir civique pour les médias et la société civile de s'approprier le processus de réconciliation en apportant leur contribution effective à l'érection des défenses de la paix dans les esprits , condition d'un nouveau contrat social, lui-même préalable à un nouveau miracle ivoirien. Benoit HILI

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