mercredi 9 novembre 2011 par Nord-Sud

Les experts du secteur agricole réfléchissent depuis hier, à Grand-Bassam, en vue d'aboutir à la phase opérationnelle du Programme national d'investissement agricole à travers l'élaboration définitive du document du plan d'investissement détaillé.


Le gouvernement ivoirien veut faire du domaine agricole, un secteur moderne compétitif, capable de réduire la pauvreté en vue d'assurer une sécurité alimentaire. Après la nouvelle réforme de la filière café cacao, le chef de l'Etat, Alassane Ouattara, entend redonner au secteur agricole ses lettres de noblesse avec pour objectif d'offrir un mieux-être aux paysans par la création de nouveaux emplois. C'est tout l'intérêt de l'atelier de validation du plan d'investissement détaillé pour la mise en ?uvre du Programme national d'investissement agricole (Pnia) qui se tient, depuis hier, à Grand-Bassam. Eu égard à l'importance de la question, le ministère de l'Agriculture, initiateur de cet atelier, a bénéficié de la collaboration de deux autres tutelles techniques : le ministère des Eaux et forêts et celui des Productions animales et halieutiques. Le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture, Coulibaly Siaka Minayaha, a soutenu que l'ambition des pouvoirs publics à travers le Pnia est de créer et d'entretenir une nouvelle dynamique de croissance et de développement durable du secteur agricole dans la perspective de réduction de la pauvreté. Ainsi donc, en permettant à la Côte d'Ivoire de s'auto-suffire, elle pourra accroître ses exportations vers les pays de la sous-région. L'atelier est également un cadre pour prioriser les différents projets en vue de leur classement. Pour lui, lorsqu'on parle du secteur agricole, il faut l'élargir au secteur de la production animale et halieutique et même à la foresterie. C'est pourquoi les 3 ministères ont fédéré leurs énergies pour initier le Programme national d'investissement agricole. Le présent atelier vise à le rendre opérationnel. En clair, il s'agit pour les acteurs d'aborder la phase opérationnelle en mettant en ?uvre un document à partir duquel tous les partenaires techniques et financiers qui voudront aider la Côte d'Ivoire dans le domaine agricole, puissent avoir des indicateurs. Lesquels leur permettront de faire des choix optimums. En effet, le secteur agricole au sens large (production végétale, élevage, pêche) constitue une composante essentielle des économies ouest-africaines. Il contribue pour plus de 35% à la formation du Produit régional brut et assure 15% des recettes d'exportations. Il occupe plus de 60% de la population active. Sur la question du financement du programme, Coulibaly Minayaha, représentant le ministre de l'Agriculture, a indiqué que c'est un processus dynamique qui vient d'être enclenché. A l'en croire, c'est à partir de cette phase d'opérationnalisation qu'il aura à identifier des projets et à définir ceux qui sont prioritaires aussi bien dans le secteur agricole que dans le domaine de la production animale et halieutique et de la foresterie. Après cette étape, suivra la phase d'évaluation des projets pour en déterminer les coûts en vue d'adopter une enveloppe globale pour le financement. L'atelier prend fin demain.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam

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