lundi 14 novembre 2011 par Le Patriote

Neuf agents de la Petroci vivent un calvaire sans fin et ce, depuis dix ans. Licenciés dans des conditions qu'ils jugent abusives, ces agents désormais réunis au sein du collectif des agents abusivement licenciés de l'appontement Petroci (CAALAP), crient leur désarroi, à travers un mémo adressé aux nouvelles autorités, et plaident pour leur réintégration.
Leur cauchemar a commencé en août 2002, lorsque les membres du Caalap, alors agents de l'appontement Petroci, reçoivent des lettres signées des mains de Zadi Lévi Gourenne, le directeur général de l'époque, leur signifiant qu'ils étaient licenciés pour motif économique.
Un argument fallacieux, aux yeux des déflatés du Caalap, car le secteur crucial de l'appontement, pendant qu'ils étaient en service, a fait des recettes excédentaires et cela, grâce à un juteux contrat passé entre Petroci et ILS (Intégration Logistique Services par l'ex-Directeur Général Koffi), Koffi Ernest en 1998. Curieusement, M. Zadi Lévi Gourenne, nommé par l'ex-régime en 2001, dès sa prise de fonction, remet en cause la cession faite à ILS, avant même la fin de ce contrat. Evidemment, la rupture abusive et inutile de ce contrat déplait à ILS qui engage des poursuites judiciaires contre la Direction Générale de la Petroci. Conscient de ce que cette rupture de contrat serait financièrement préjudiciable à la société et jetterait de nombreux pères de familles à la rue, le DG Zady, ne lâche pas prise et après de nombreux négociations, il consent à payer 2 milliards de francs à ILS pour dommages et intérêts. Toute cette obstination du DG Zady Gourenne de voir la GS Marine, une nouvelle structure remplacer ILS au détriment des 9 agents licenciés aux dires du CAALAP, ne cache en réalité qu'un seul objectif : mettre la main sur la Petroci soute sous section de la Petroci Appontement dont il est le secrétaire général et où il avait également nommé son ami Kipré Pierre comme PCA. A propos de nomination, alors que des agents étaient licenciés pour motif économique, le DG dans le même temps, procédait à la nomination de 8 hauts cadres à la Petroci avec effet financier immédiat. Le comble, c'est que le salaire d'un seul de ces cadres était plus élevé que la masse salariale globale des neufs agents licenciés. C'est pourquoi, les licenciés du Calaap estiment qu'en fait de difficultés économiques, il n'en était rien et que leurs licenciements étaient abusifs et le préjudice subi doit être réparé par leur réintégration pure et simple à la Petroci. Bien plus, ils affirment que leur licenciement est lié à des considérations politiques surtout que les 9 agents licenciés sont tous originaires du Nord. Concernant leur réintégration à la Petroci, une première promesse leur avait été faite le 16 juillet 2009 à la suite de la nomination de l'ex-DG Kassoum Fadiga. Une réunion tripartite avait eu lieu avec M. Sylla Hamadou pour le compte du personnel, le DG Kassoum Fadiga en personne et trois représentants des agents licenciés, Ouattara Azoum, Touré Zoumana et Sié Minza. A la suite de cette réunion, le DG Fadiga avait donné son accord formel quant à leur intégration. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, aux dires du Caalap, il n'y a plus eu de réaction et ce, malgré plusieurs tentatives de rencontre qui sont demeurées infructueuses. Les membres du Caalap, qui affirment avoir informé toutes les autorités politiques et religieuses pour le règlement de leur situation en vain, plaident auprès des nouvelles autorités et particulièrement du Président de la République, Alassane Ouattara, pour leur réintégration au sein de la Petroci afin de réparer une grave injustice qui a plongé leurs familles dans un drame social depuis près de 10 ans.
Y.S

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