mercredi 16 novembre 2011 par L'expression

La deuxième édition du Festival international du théâtre d'Abidjan (Fitha) s'est déroulée du 31 octobre au 5 novembre sur le thème Théâtre comme ouverture à l'autre. Venus du Togo, du Bénin, du Tchad, du Burkina- Faso, du Mali, du Niger, de la France et de la Côte d'Ivoire, les festivaliers ont proposé au public des créations originales et plaisantes. Ce deuxième Fitha a été meublé par des ateliers de formation, des conférences, des représentations dramatiques, des spectacles de danse et de contes. Tous les soirs, après les spectacles de théâtre, des séances de contes sont offertes aux festivaliers et au public. Deux conteurs, Koffi Etienne Kouamé de Yamoussoukro et Adou Mathurin de Divo, ont fait le déplacement d'Abidjan pour animer ces soirées de contes, de concert avec la compagnie N'Zrama. Ces soirées de contes ont plongé les festivaliers ainsi que le public dans les temps anciens où les contes bercent le sommeil après une bonne journée de labeur. Deux ateliers de formation ont été mis en place pour permettre aux festivaliers de se perfectionner en tant qu'acteurs et metteurs en scène. Le module Jeu d'acteur, dirigé par Ignace Allomo, comédien et metteur en scène ivoirien, a instruit les festivaliers sur les notions d'acteur individuel, de gestion de l'espace, de conformité de la voix avec le personnage, d'unification voix et corps. Le module Mise en scène a été animé par Assandé Koichi, metteur en scène ivoirien, qui a mis l'accent sur le comportement de l'acteur vis-à-vis des instructions et directives du metteur en scène. Un accent particulier a été mis sur le fait que le metteur en scène, considéré comme chef d'orchestre, se doit d'insuffler une âme à la création en cours tout en tenant compte de l'idée originale de l'auteur. Pour la directrice du Fitha, Delphine Yoboué, la tenue de ce festival ne pouvait mieux tomber. S'ouvrir à l'autre, c'est lui donner ce qu'on a et s'enrichir de ce qu'on reçoit. Notre pays, qui s'inscrit résolument dans la voie de la reconstruction après la grave déchirure qu'il a connu, a besoin de capitaliser toutes les valeurs disponibles afin de bien mener la réconciliation nationale. Le théâtre peut grandement y contribuer, nous en sommes convaincus, a-t-elle indiqué. Combattante pour l'émancipation de la femme, Delphine Yoboué a une vision positive du rôle de la femme africaine dans son milieu social. Elle encourage beaucoup les femmes à venir au théâtre. Pour elle, l'art est un métier très noble. Selon Delphine, le théâtre est une transposition de toute la réalité de la vie quotidienne sur scène. Delphine vit pleinement du théâtre.

M'Bah A.

Légende : Delphine Yoboué croit en la réconciliation par le théâtre.

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