Amédée Pierre était comme un père pour moi et l'icône de la musique ivoirienne. Sa mort est une lourde perte pour la Côte d'Ivoire et surtout pour la musique ivoirienne. Ces propos sont de Serge Kassy, depuis l'extérieur. A en croire, le reggae maker, le ?'Dopé national'' mérite des obsèques dignes. J'espère que le pouvoir actuel mettra le volet politique de côté car tout le monde sait les rapports qui lient Amédée Pierre à Laurent Gbagbo pour reconnaitre le travail abattu par Amédée Pierre pour l?amélioration des conditions de vie des artistes ivoiriens. Je pense que l'Etat doit décréter une journée de deuil national et prendre en charge l'organisation des funérailles d'Amédée Pierre, comme le président Mobutu l'a fait pour l'artiste Franco au Zaïre (Ndlr : République Démocratique du Congo), a souhaité Serge Kassy. A en croire l'artiste, l'essor de la musique ivoirienne moderne reste étroitement lié à l'audience internationale et l'influence du monstre de la musique ivoirienne. Je pense que les nouvelles autorités doivent organiser des funérailles nationales en hommage au Dopé national, a-t-il suggéré. Pour lui, son enfance à l'habitat Arras près de l'ex-Aitaci a été bercée par des moments de la vie de Amédée Pierre. Très souvent, on allait aider les musiciens à transporter le matériel et à l'installer. Après la répétition, on était désigné pour ramasser les bouteilles vides. Et un jour une partie du matériel devait être déposée chez Amédée Pierre à Marcory. C'est comme cela que je l'ai vu de près et je l'ai salué pour la première fois, a relaté Serge Kassy. Qui a réitéré sa compassion à la grande famille des artistes ivoiriens : J'ai très mal que sa mort intervienne maintenant et que je sois en exil. Je présente mes condoléances les plus attristées à la famille du défunt et surtout beaucoup de courage en ce moment très difficile.
Patrick Krou