vendredi 25 novembre 2011 par Notre Voie

Trois responsables du journal Notre Voie ont été mis aux arrêts hier et détenus au violon de la police criminelle au Plateau sur ordre du procureur de la république.
Le régime Ouattara voudrait liquider la presse libre qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Trois responsables du quotidien Notre Voie croupissent au violon de la police criminelle (ex-police judiciaire) située au Plateau. Il s'agit de César Etou, directeur général par intérim de la Refondation S.A et directeur de publication du journal Notre Voie, Didier Depry, secrétaire général de la rédaction et Boga Sivori, chef du service politique de Notre Voie. Ces journalistes ont été arrêtés par le commissaire Ello, sous-directeur des enquêtes criminelles qui a agi sur ordre du procureur de la république, Simplice Koffi Kouadio.
Les motifs de leur arrestation résideraient dans deux articles parus dans le journal Notre Voie. Le premier publié dans l'édition du lundi 21 novembre 2011 sous la plume de Boga Sivori est intitulé comme suit : pendant que les Ivoiriens meurent de faim et de maladies, Ouattara s'offre 40 Mercedes à 1,046 milliard fcfa . Ici, l'auteur de l'article qui tient son information du journal La lettre du continent qu'il a d'ailleurs cité dans son papier est poursuivi pour offense au chef de l'Etat. Le second écrit incriminé a été publié dans la parution d'hier et porte la signature de Didier Depry. Son titre : le franc Cfa menacé, la dévaluation à nos portes . Là aussi, le chef du parquet a relevé deux autres délits qu'il a qualifiés d'atteinte à l'économie nationale et incitation à la révolte.
Entendus toute la journée sur procès verbal par le sous-directeur de la police criminelle, les deux journalistes, auteurs des articles mis en cause et le directeur de publication ont expliqué que leur seul souci était d'informer les ivoiriens. Evidemment, ces explications données n'ont pas empêché l'arrestation des journalistes qui ont été écroués à 17 heures. L'avocat des journalistes, Me Serges Essouo qui a suivi l'affaire de bout en bout s'est dit surpris par la tournure des événements. Je suis surpris et dépassé. Je ne sais pas ce qu'on reproche à mes clients. Ils ont sorti toutes les preuves de ce qu'ils ont écrit. Ils ont même la dépêche de La Lettre du Continent qui a évoqué la question des 40 Mercedes. Même s'il devrait y avoir un délit de presse, il y a une violation flagrante de la loi sur la presse qui dit que les journalistes ne doivent aller en prison pour leurs écrits . a déploré l'homme de droit.
Comme on peut le constater, la traque à la liberté d'expression et le bâillonnement de la presse libre est bien lancée par le régime Ouattara.
Jean Khalil Sella

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